Les opposants syriens deviennent toujours plus critique face à l'inaptitude du Conseil de sécurité à mettre la pression sur le président Bachar al-Assad. Ils traitent même l'émissaire spécial de l'ONU Koffi Annan de valet du président al-Assad. Même réaction du côté du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui estime que cette inaction équivaut à octroyer à al-Assad un permis de massacrer.
Invité du 12h30 sur RTS La Première, Hasni Abidi, le directeur à Genève du centre d'études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen, a dit comprendre ces réactions. Selon lui, les manifestations traditionnelles du vendredi en Syrie demandaient hier la "chute" de Kofi Annan, devenu, pour les rebelles, le "ministre des Affaires étrangères syrien", poursuit Hasni Abidi, qui parle même d'erreur de "casting". Selon lui, "il est temps de dire que le plan Annan a échoué".
Les observateurs à Treimsa
Sur le terrain, la porte-parole des observateurs, Sausan Ghosheh, a confirmé qu'un groupe d'observateurs s'était rendu à Treimsa, où l'armée syrienne a tué 150 personnes (lire: Plus de 150 morts dans le bombardement d'un village en Syrie) tandis qu'un militant de Hama (centre), Abou Ghazi, a affirmé que le groupe avait rencontré des habitants sur place et "inspecté les endroits pilonnés et les lieux tâchés de sang".
pbug/olhor
Au moins 88 morts samedi
Au moins 88 personnes ont été tuées samedi en Syrie, où l'armée poursuivait ses bombardements et affrontait les combattants rebelles notamment près de la frontière avec la Turquie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).