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Un condamné pourrait être exécuté aux Etats-Unis malgré un retard mental

Warren Hill, un américain de 52 ans, s'est vu refuser la clémence par le Comité des grâces de l'Etat de Géorgie malgré un diagnostic de retard mental, [AP Photo - Ric Feld]
Warren Hill, un américain de 52 ans, s'est vu refuser la clémence par le Comité des grâces de l'Etat de Géorgie malgré un diagnostic de retard mental. - [AP Photo - Ric Feld]
Un Américain condamné à mort pour le meurtre d'un co-détenu va être exécuté malgré un diagnostic de retard mental. Le Comité des grâces de l'Etat de Géorgie a refusé de surseoir à une peine jugée contraire à la Constitution américaine.

Warren Hill, un Américain de 52 ans diagnostiqué avec un retard mental, s'est vu refuser la clémence lundi par le Comité des grâces de l'Etat de Géorgie malgré un diagnostic de retard mental, a-t-on appris auprès de son avocat. Son exécution est prévue dans deux jours.

Son avocat a aussitôt introduit un recours devant la Cour suprême des Etats-Unis. Il demande à la plus haute juridiction du pays de lui accorder un sursis et de réentendre l'affaire pour juger cette exécution contraire à la Constitution, à la lumière d'une précédente décision de 2002.

Une énième condamnation

Warren Hill avait été condamné à la peine capitale en 1991 pour le meurtre d'un co-détenu. Il était déjà en prison pour le meurtre de sa compagne, selon les autorités pénitentiaires de l'Etat de Géorgie. Plusieurs organisations et personnalités, dont l'ancien président américain Jimmy Carter, mais aussi la famille de la victime, avaient appelé le Comité des grâces de Géorgie à commuer la condamnation à mort de Warren Hill en réclusion criminelle à perpétuité.

La Cour suprême des Etats-Unis avait rejeté un recours du condamné le 4 juin dernier. Doté d'un quotient intellectuel de 70, soit le seuil requis pour handicap mental, Warren Hill a "vécu une vie de détresse et tribulations", avec une "longue histoire familiale de capacité intellectuelle diminuée", a rapporté dans le journal local "Daily Report", Eric Jacobson, directeur du Conseil sur les handicaps d'évolution de Géorgie (GCDD).

ats/afp/yzihind

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