Depuis 2004, le nombre de séropositifs prenant des antirétroviraux dans les pays en développement a été multiplié par 26 pour atteindre plus de 8 millions de personnes fin 2011. Ce nombre record est en hausse de 20% sur 2010, selon un rapport de l'Onusida publié mercredi, à quelques jours de la 19e conférence internationale sur le sida à Washington.
Cela a entraîné en 2011 une baisse de 24% de la mortalité, avec environ 1,7 million de décès dus au sida comparativement au pic de 2005, précise le document rendu public à Washington, où se tiendra la conférence du 22 au 27 juillet.
Le recul le plus spectaculaire du nombre de décès a été constaté en Afrique subsaharienne, région la plus dévastée par la pandémie.
Rythme alarmant
Selon l'Onusida, 54% des quelque 15 millions de patients ayant besoin d'antirétroviraux dans les pays pauvres et à revenu intermédiaires disposent désormais de ces traitements.
"Mais l'accès aux ARV n'est pas encore universel", a souligné devant la presse Michel Sidibe, directeur général de l'Onusida, citant des problèmes d'accès à ces traitements en Asie, en Europe de l'Est et en Asie Centrale.
Moins cher
Le coût annuel d'un traitement antirétroviral est passé de 10'000 dollars par personne en 2000 à moins de 100 dollars en 2011, précise l'Onusida.
Les investissements mondiaux consacrés au sida ont totalisé 16,8 milliards de dollars en 2011 (+ 11% sur 2010), mais loin des 24 milliards annuels nécessaires d'ici 2015, déplore l'Onusida. L'aide internationale contre la pandémie s'est chiffrée à 8,2 milliards de dollars en 2011, dont 48% est venue des Etats-Unis.
ats/hend