Barack Obama a subi jeudi des sondages montrant une érosion de sa cote de popularité, un pessimisme grandissant des Américains sur l'économie et une remontée de son adversaire républicain Mitt Romney dans un Etat-clé, à trois mois et demi de la présidentielle.
Le républicain est désormais crédité de 47% des intentions de vote contre 46% à Barack Obama au plan national, selon une enquête CBS/New York Times, la première livraison de ce sondage à donner un avantage - fût-il minimal et dans la marge d'erreur - à l'ancien gouverneur du Massachusetts (nord-est).
Gestion de l'économie en cause
L'érosion de la cote présidentielle est en particulier due à une baisse de la confiance des Américains dans sa gestion de l'économie: 55% désapprouvent la façon dont Barack Obama gère ce dossier, sept points de plus qu'en avril.
Alors que Barack Obama et Mitt Romney sont engagés dans une féroce campagne de publicités négatives, la cote de popularité personnelle du président, jusqu'ici l'un de ses points forts, est en baisse: 36% des sondés disent avoir une opinion favorable de leur président, alors qu'ils étaient 42% en avril.
afp/gax
Rappel du système américain
Les sondages nationaux ne donnent qu'une image incomplète des enjeux de la présidentielle. En effet, en novembre, les Américains désigneront 538 "grands électeurs" répartis proportionnellement à la population des 50 Etats.
Pour être élu président, il faut donc remporter au moins 270 de ces "grands électeurs". Dans ce système, le candidat arrivé en tête dans un Etat remporte l'ensemble de ses délégués.
Le cas de la Virginie
A ce titre, un autre sondage publié par l'université Quinnipiac jeudi montre que Mitt Romney a comblé son retard face à Barack Obama en Virginie (est), un Etat potentiellement décisif où Barack Obama semblait jusqu'ici bien placé pour rééditer sa victoire de 2008.
Selon Quinnipiac, Barack Obama et Mitt Romney obtiendraient chacun 44% des suffrages en Virginie, où 13 grands électeurs sont en jeu, alors que le président sortant distançait le républicain de huit points en mars et de cinq points en juin.