Les rebelles syriens se sont emparés dimanche d'un second poste-frontière syrien avec la Syrie, a affirmé une source diplomatique turque. Ils avaient pris jeudi celui de Bab al-Hawa.
Les rebelles occupent le poste d'Al-Salama, au nord d'Alep (nord), et face au poste-frontière turc d'Öncüpinar, dans la province de Kilis (sud), depuis 7h dimanche (6h en Suisse), a dit cette source sous le couvert de l'anonymat.
Lancement d'une opération à Alep
Le commandant de l'insurrection dans la province d'Alep (nord) a par ailleurs annoncé dimanche le lancement d'une opération pour "libérer" la ville des forces gouvernementales La déclaration du colonel Abdul-Jabbar Mohammed Aqidi a été mise en ligne sur Internet par des militants de l'opposition.
Elle intervient alors que de violents combats se déroulaient dimanche pour la troisième journée consécutive dans plusieurs quartiers d'Alep entre forces gouvernementales et insurgés de l'Armée syrienne libre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et un militant sur place, Mohammed Saïd.
Restée largement fidèle au président Bachar el-Assad, Alep était jusque-là relativement épargnée par le conflit. Les insurgés tentent de profiter d'une semaine de combats dans la capitale Damas, marquée par un attentat à la bombe qui a touché au coeur le régime alaouite, tuant quatre de ses hauts responsables, dont le ministre de la Défense, l'ancien général Daoud Rajha.
agences/vkiss
Plus de 19'000 morts en 16 mois
Plus de 19'000 personnes ont péri dans les violences en Syrie depuis le début de la contestation en mars 2011, a indiqué dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Sur les 19 106 personnes tuées selon un dernier bilan, la majorité sont des civils (13 296). Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, 4861 soldats loyaux au président Bachar al-Assad et 949 déserteurs ont été tués dans les violences.
L'OSDH, basé en Grande-Bretagne et dont les informations viennent généralement d'un réseau de militants et témoins en Syrie, ne fait pas de distinguo dans son bilan global entre les rebelles et la population civile. Le chiffre de 13 296, qui représente plus des deux-tiers des tués, intègre de simples civils ainsi que des civils ayant pris les armes pour rejoindre la rébellion.
La Turquie abrite par ailleurs quelque 43 000 réfugiés qui ont fui la violence en Syrie et sont hébergés dans des camps proches de la frontière. Des forces rebelles constituées de déserteurs syriens se trouvent également dans ces camps.