A Alep, grande ville du Nord de la Syrie et poumon économique du pays, où se joue une bataille décisive, des affrontements se sont déroulés dans le quartier de Mohafaza et des obus ont visé les quartiers de Machhad (sud) et Saleheddine (sud-est), provoquant la mort d'une enfant et faisant sept blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les bilans fournis par l'OSDH restent cependant impossibles à vérifier de sources indépendantes.
L'armée syrienne et les rebelles avaient acheminé mercredi des troupes vers cette ville. L'armée préparerait une contre-offensive de grande envergure "vendredi ou samedi" pour reprendre le contrôle de la ville, dont certains quartiers sont contrôlés par les rebelles, a affirmé une source de sécurité syrienne corroborée du côté des opposants.
Malgré les combats qui ont fait 15 morts civils dans la ville mercredi, des manifestations nocturnes se sont produites dans plusieurs quartiers d'Alep pour appeler au départ du président Bachar al-Assad, toujours selon l'OSDH.
Si Alep tombe, "le régime est fini et les deux adversaires le savent", a estimé mercredi Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, précisant que des hélicoptères de l'armée avaient mitraillé certains secteurs de la ville.
Affrontements à Damas
A Damas, où les forces régulières semblaient avoir rétabli leur contrôle sur la plupart des quartiers, des affrontements ont éclaté jeudi dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk (sud), selon des habitants et les Comités de coordination populaire.
"Les combats aux roquettes anti-char et à la mitrailleuse ont éclaté. Je ne peux pas sortir de chez moi", a déclaré un habitant joint au téléphone par l'AFP. Des détonations étaient entendues dans le quartier de Hajar al-Aswad et un témoin a affirmé avoir vu des chars se diriger vers ce quartier périphérique proche du camp de Yarmouk.
Selon l'OSDH, les corps de 14 personnes ont été découverts dans le quartier de Qaboun, dont l'armée régulière a repris le contrôle au cours des derniers jours.
afp/mre
Les pays arabes veulent une nouvelle résolution
Plusieurs pays arabes ont annoncé mercredi soir qu'ils allaient demander l'appui à l'Assemblée générale des Nations unies pour une nouvelle résolution sur la Syrie, prévoyant une transition politique et l'instauration d'un gouvernement démocratique.
L'ambassadeur saoudien et un diplomate qatari ont déclaré que les pays arabes tenteraient d'obtenir le soutien auprès des 193 Etats membres de l'ONU à l'Assemblée générale, où le droit de veto n'existe pas, au cours d'un débat du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
La semaine dernière, la Russie et la Chine avaient opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité, qui menaçait le régime de sanctions s'il ne cessait pas les violences.
L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Ja'afari, a accusé les Saoudiens et les Qataris d'ingérences militaire, financière et politique en Syrie.