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La conférence sur le sida se clôt dans un climat d'optimisme mesuré

L'ancien président américain Bill Clinton a été très applaudi. [Pete Marovich]
L'ancien président américain Bill Clinton a été très applaudi. - [Pete Marovich]
La 19e conférence internationale sur le sida s'est achevée vendredi à Washington regonflée d'espoir de pouvoir mettre fin à la pandémie et de parvenir un jour à guérir l'infection qui a fait 30 millions de morts ces trente dernières années.

Les 20'000 délégués de quelque 190 pays ont clôturé vendredi soir à Washington la 19e conférence internationale sur le sida. Ce sommet a ravivé l'espoir de vaincre l'épidémie, même si le problème du financement de la lutte dans un conteste de crise économique et financière a tempéré l'enthousiasme.

Bill Gates, cocréateur de Microsoft et coprésident de la Fondation Bill and Melinda Gates, s'était montré sombre durant une des sessions. "Il est clair que même si on optimise au mieux la façon de faire ce travail, les fonds ne seront pas suffisants pour traiter toutes les personnes qui auront besoin de traitement", avait-il prévenu.

L'optimisme de Bill Clinton

Mais Bill Clinton s'est montré plus optimiste dans une intervention très applaudie lors de la cérémonie de clôture vendredi en prédisant que les donateurs continueront à apporter les fonds nécessaires pour combattre le sida tout en plaidant pour plus de transparence dans l'utilisation de l'argent.

L'ancien président américain, très engagé dans le combat contre le sida avec sa fondation, s'est aussi félicité que la moitié des près de 17 milliards de dollars dépensés l'an dernier dans le monde dans la lutte contre l'infection du VIH provenait pour la première fois des pays bénéficiant de l'aide.

Stigmatisation et discrimination

"Mais l'argent n'est pas le seul défi pour mettre fin à l'épidémie", a aussi souligné Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008 pour la codécouverte du VIH. "Nous devons mettre en place des systèmes de santé, former du personnel médical et toucher tous les patients" dans les pays en développement, a affirmé cette virologue.

Chaleureusement applaudie, cette professeure de l'Institut Pasteur a aussi plaidé avec force pour que "cessent partout où elles existent la stigmatisation, la discrimination, la violence et les politiques répressives" contre les homosexuels, les drogués et les prostituées.

afp/dk

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