Modifié

Recours du parquet général contre la libération de l'ex-femme de Marc Dutroux

Le procès de l'ex-femme et complice du pédophile Marc Dutroux avait eu lieu en 2004 à la Cour d'assise d'Arlon en Belgique. [Didier Bauweraerts]
Le tribunal d'application des peines de Mons (Belgique) se penchait pour la 5e fois depuis 2007 sur une demande de libération conditionnelle. - [Didier Bauweraerts]
La justice belge a approuvé mardi matin la libération conditionnelle de l'ex-femme et complice de Marc Dutroux, le meurtrier pédophile belge, mais le parquet général a fait recours contre ce feu vert quelques heures plus tard.

L'ex-femme et complice du meurtrier pédophile belge Marc Dutroux devra attendre avant d'être fixée sur sa libération conditionnelle. Le parquet général de Mons, en Belgique, a fait recours contre le feu vert donné mardi matin par le tribunal d'application des peines (TAP).

Le TAP de Mons (ouest de la Belgique), qui se penchait pour la cinquième fois sur une demande de libération conditionnelle de la détenue, avait autorisé mardi matin cette femme de 52 ans à séjourner dans le couvent des soeurs clarisses de Malonne, près de Namur, à condition de se "tenir à distance" des familles des victimes, qui s'opposaient à sa remise en liberté.

Mais le parquet général a déposé un pourvoi en cassation quelques heures plus tard. Ce recours suspend la remise en liberté effective de la détenue, qui devrait donc rester en prison jusqu'à la décision de la plus haute juridiction du royaume, qui dispose d'un délai de 30 jours pour se prononcer, ont précisé les médias belges. Les magistrats de la Cour de cassation ne devront se prononcer que sur le respect par le TAP de la procédure légale, pas sur le fond du dossier.

Moitié de la peine de 30 ans

Incarcérée en Belgique depuis 1996, l'ex-femme de Marc Dutroux a purgé plus de la moitié des 30 ans de réclusion auxquels elle avait été condamnée en 2004. En mai 2011, une demande de libération anticipée avait été acceptée par le TAP de Mons. Cette décision avait suscité un tollé en Belgique, toujours traumatisée par les crimes du pédophile plus de 15 ans après les faits.

La femme, qui dit être devenue très religieuse en prison, avait alors proposé de résider dans un couvent en France. Mais le ministère français de la Justice avait bloqué cette option, expliquant qu'elle risquait de créer un trouble de l'ordre public.

ats/rber/ptur

Publié Modifié

Complice du pire

L'ancienne institutrice a été reconnue coupable d'avoir séquestré plusieurs des jeunes victimes de Marc Dutroux, et d'avoir laissé mourir de faim Julie Lejeune et Melissa Russo, âgées de huit ans, emmurées vivantes dans un cachot aménagé dans sa maison de Marcinelle, près de Charleroi.

Elle avait été arrêtée en même temps que Marc Dutroux, dont elle a divorcé en 2003. Ce dernier a été condamné à la perpétuité pour l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes, ainsi que de la mort de quatre d'entre elles.