"Nous avons rappelé une nouvelle fois notre volonté de tout faire pour que, d'abord, les décisions du Conseil européen de la fin du mois de juin soient appliquées, que la zone euro soit défendue, préservée, consolidée et que nous puissions travailler à son intégrité", a déclaré mardi le président français François Hollande à l'issue de son déjeuner de travail avec le chef du gouvernement italien Mario Monti, mardi.
"Les déclarations 'fortes' du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi sur la défense de l'euro sont le signe que la zone euro oeuvre résolument à sa préservation et sa consolidation", a encore estimé François Hollande, qui s'adressait à la presse depuis le perron de l'Elysée.
"Paroles fortes prononcées ces derniers jours"
"Il y a eu des progrès très significatifs depuis plusieurs semaines: le conseil européen de la fin du mois de juin, avec le 'pacte de croissance', les mécanismes de stabilité qui ont été précisés, qui maintenant doivent être appliqués", a souligné le président français. "Il y a eu des paroles fortes qui ont été prononcées ces derniers jours par le président de la Banque centrale européenne, par les chefs d'Etat et de gouvernement", a-t-il ajouté.
Mario Draghi avait déclaré le 26 juillet que la BCE était "prête à faire tout ce qu'il faudra pour préserver l'euro". "Je pense que c'est le signe que la zone euro veut préserver ce qu'elle représente, c'est-à-dire une force d'avoir une monnaie unique capable de donner à l'Europe une cohérence et un projet", a dit François Hollande.
"Je partage pleinement, mot à mot, ce que le président Hollande a dit au sujet d'une amélioration des perspectives de l'Eurozone", a renchéri Mario Monti. "C'est tellement important (...) -la capacité de l'Eurozone à contribuer à la croissance économique et sociale européenne- que nous ne pouvons pas nous permettre même pas une minute d'inattention", a-t-il averti.
agences/ptur
Le chômage dans la zone euro atteint les 11,2% en juin
Le chômage dans les 17 pays de la zone euro a atteint les 11,2% de la population active en juin dernier, son plus haut niveau depuis 1999 selon les chiffres publiés mardi par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
L'Espagne connaît le plus fort taux de chômage avec 24,8%, suivie de la Grèce avec 22,5%. C'est l'Autriche qui a le taux de chômage le plus bas (4,5%), devant les Pays-Bas (5,1%), le Luxembourg et l'Allemagne (5,4%).
Dans les 27 pays de l'Union européenne, le taux de chômage atteignait 10,4% en juin. Selon les estimations d'Eurostat, 25,11 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage en juin 2012 dans l'UE27, dont 17,8 millions dans la zone euro.