Les observateurs de l'ONU en Syrie ont affirmé mercredi que les troupes régulières avaient eu recours à des avions de chasse pour tirer sur la ville d'Alep (nord) où des combats opposent depuis près de deux semaines les rebelles à l'armée.
"Les observateurs ont confirmé l'information selon laquelle l'opposition est en possession d'armes lourdes, dont des chars, à Alep", a déclaré Martin Nesirky, porte-parole des Nations unies. Selon lui, il s'agit d'armes qui étaient auparavant détenues par l'armée syrienne.
Mercredi, le bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme s'élevait à au moins 132 morts, dont 76 civils, 43 soldats et 13 rebelles.
Bataille pour le centre-ville
Auparavant, dans la nuit de mardi à mercredi, des tirs d'artillerie et les avions de combat de l'armée syrienne ont pilonné Alep. L'armée tente de prendre le contrôle de certains quartiers tombés aux mains des opposants au président Bachar al-Assad.
Dans la journée de mardi, un journaliste de Reuters a entendu pour la première fois depuis plusieurs jours des hélicoptères tirer à l'arme lourde sur la partie Est de la ville, provoquant un important dégagement de fumée noire dans le ciel.
Du côté des forces rebelles, l'objectif est d'atteindre progressivement le centre-ville, quartier par quartier, un objectif atteignable "d'ici quelques jours, et non quelques semaines", a déclaré un commandant rebelle à Reuters.
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agences/rber/vtom
Soutiens externes pour les rebelles
Selon NBC News, l'Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils, a reçu une vingtaine de missiles sol-air qui ont été acheminés via la Turquie, dont le gouvernement de Recep Tayyip Erodgan appelle ouvertement au départ de Bachar al Assad.
Selon certaines sources gouvernementales américaines, plusieurs pays arabes, dont l'Arabie saoudite et le Qatar, ont appelé à plusieurs reprises ces derniers temps à fournir des missiles sol-air aux rebelles.