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Nouvelle résolution de l'ONU sur fond de combats intenses en Syrie

Des membres de l'Armée syrienne libre (ASL) dans le quartier rebelle de Salahedinne à Alep.
Des membres de l'Armée syrienne libre (ASL) dans le quartier rebelle de Salahedinne à Alep.
Au lendemain de la démission de Kofi Annan, les violences étaient toujours intenses vendredi en Syrie, en particulier dans les quartiers insurgés de Damas et Alep. L'Assemblée générale de l'ONU a voté une nouvelle résolution non contraignante.

Tirant parti des divisions internationales, les forces du régime syrien ont repris leurs bombardements vendredi. Dès le matin, des tirs d'artillerie ont résonné à Damas, notamment dans le quartier rebelle de Tadamoun, voisin d'un camp de réfugiés palestiniens où 21 civils ont été tués la veille par des tirs d'obus, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon les militants, la majeure partie de ce quartier sud de la capitale était passée sous le contrôle des forces du gouvernement en début de soirée. Des combats ont également éclaté aux abords de l'aéroport militaire à Marj el-Sultane dans la province de Damas, selon l'ONG.

Blocage de l'aide humanitaire à Alep

A Alep, la deuxième ville du pays théâtre d'une bataille cruciale, le bastion d'insurgés de Salaheddine encerclé par les soldats est, lui aussi, à nouveau bombardé. Alors que les insurgés disent contrôler la moitié d'Alep, une source de sécurité a pour sa part affirmé que l'armée testait "le système de défense des terroristes (...) avant de les annihiler en menant une opération chirurgicale".

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a déploré ne pas avoir pu faire entrer l'aide humanitaire à Alep la veille, en raison du blocus militaire. Selon l'organisation, quelque 7200 personnes ont trouvé refuge dans des écoles et des dortoirs.

"Nouveau massacre" à Hama

Des "dizaines" de civils et de rebelles auraient par ailleurs été tués jeudi ä Hama (centre), les militants dénonçant un nouveau "massacre". De son côté, l'Armée syrienne libre (ASL) a condamné les exécutions sommaires "inacceptables" et "illégales" de partisans du régime le 31 juillet à Alep, tout en rejetant toute responsabilité.

Les violences auraient fait près de 180 morts jeudi mais, malgré cette escalade, des manifestations ont eu lieu vendredi à l'appel de militants antirégime.

afp/ptur

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La Grande-Bretagne veut accroître son soutien "non létal" à l'opposition syrienne

S'exprimant au lendemain de la démission de Kofi Annan, le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague a déclaré sur BBC4: "Compte tenu de l'échelle des morts et des souffrances et de l'échec à ce jour du processus diplomatique, nous allons dans les semaines qui viennent, accroître notre soutien matériel et non létal".

"Cela ne signifie pas (...) que nous abandonnons le terrain de la diplomatie", a-t-il précisé. "Mais il faudra que nous fassions aussi d'autres choses."

Nouvelles manoeuvres à la frontière turco-syrienne

L'armée turque a organisé vendredi de nouvelles manoeuvres militaires le long de la frontière avec la Syrie, a indiqué vendredi l'agence de presse Anatolie. Jeudi, des manoeuvres analogues avaient été effectuées.

Des chars lourds, des transport de troupes et des lance-missiles ont été déployés au poste frontière situé dans la province de Kilis (sud-est); ces exercices militaires se poursuivront sur une base périodique pendant une durée indéterminée, a ajouté Anatolie.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait accusé la semaine dernière le régime syrien d'avoir "confié" plusieurs zones du nord de la Syrie aux rebelles kurdes de Turquie pour nuire aux intérêts turcs.

L'ONU vote une nouvelle résolution non contraignante

A New York, l'Assemblée générale des Nations unies a voté vendredi une résolution, présentée par des pays arabes et soutenue par une soixantaine de pays parmi lesquels les Etats-Unis et les Européens, condamnant l'utilisation par le régime syrien d'armes lourdes pour réprimer le soulèvement.

Le texte dénonce l'utilisation par le régime syrien de chars, d'artillerie, d'hélicoptères et d'avions militaires sur le peuple d'Alep et de Damas, et demande que les autorités gardent leurs armes chimiques et biologiques entreposées et sous contrôle strict. Le texte critique également l'impuissance du Conseil de sécurité à agir pour faire cesser le conflit en Syrie.

Portée essentiellement symbolique


"Le premier pas vers la cessation des violences doit être accompli par les autorités syriennes", souligne l'Assemblée dans cette résolution adoptée à une très large majorité. Douze pays, dont la Russie, la Chine et l'Iran, ont voté contre et 31 se sont abstenus.

Cette résolution a une portée essentiellement symbolique puisque l'Assemblée ne peut émettre que des recommandations, contrairement au Conseil de sécurité.