Le vent attisait dimanche l'incendie sur l'île de La Gomera, aux Canaries, tandis qu'un autre foyer restait actif sur l'île de La Palma. Mais le feu qui a fait un mort samedi dans l'ouest de la péninsule ibérique était "stabilisé", selon les autorités.
A La Gomera, l'incendie "est entré dans le parc naturel de Garajonay", rare témoin de ce à quoi ressemblaient les forêts subtropicales méditerranéennes de l'ère tertiaire et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, a déclaré à l'AFP une porte-parole du service d'urgence, Carmina Lorenzo.
Vents très violents
"Des vents très forts compliquent énormément la tâche des pompiers dans la zone", avait expliqué dimanche matin le président de l'île, Casimiro Curbelo, aux médias. Le relief, très raviné, de la zone touchée par le feu depuis samedi ainsi que le vent font que les pompiers "rencontrent plus de difficultés à La Gomera qu'à La Palma", où le feu s'est également déclaré samedi, indique le gouvernement régional dans un communiqué.
Les autorités n'ont pas encore fourni de chiffres sur le nombre d'hectares brûlés à La Gomera, où "environ 600 personnes" ont été évacuées.
Feux aussi près de la frontière portugaise
A La Palma, "environ 1000 hectares" ont déjà été touchés et 70 personnes évacuées, selon le communiqué. Sur ses flancs est et ouest, l'incendie est "pratiquement" stabilisé, mais "les principaux problèmes" persistent sur le front et en queue d'incendie, précise le communiqué.
Par ailleurs, le feu de forêt qui s'était déclaré vendredi dans la région de l'Estrémadure, près de la frontière portugaise, faisant un mort, un militaire, et trois blessés, était stabilisé dimanche.
ats/rber
L'hiver le plus sec depuis 70 ans
Le risque d'incendie est très élevé cet été en Espagne, où les sols sont desséchés après un hiver sans pluie, le plus sec depuis environ 70 ans.
Le 22 juillet, un incendie très violent avait éclaté dans le nord-est du pays, à la frontière avec la France, et, poussé par un vent très fort, avait dévasté plus de 13'000 hectares de végétation en Catalogne espagnole. Quatre personnes avaient été tuées.
Le plus dévastateur de ces incendies avait brûlé 50'000 hectares de végétation début juillet dans la région de Valence, dans l'est de l'Espagne.