Modifié

Le Premier ministre syrien, qui a fait défection, doit se rendre au Qatar

Syrie: les combats n'ont pas faibli ce lundi malgré la défection du Premier ministre et de plusieurs officiers de l'armée de Bachar al-Assad
Syrie: les combats n'ont pas faibli ce lundi malgré la défection du Premier ministre et de plusieurs officiers de l'armée de Bachar al-Assad / 12h45 / 1 min. / le 7 août 2012
Le Premier ministre syrien Riad Hijab, qui a fait défection dans la nuit de dimanche à lundi en Jordanie, doit quitter prochainement ce pays pour se rendre au Qatar, a indiqué son porte-parole.

Le Premier ministre syrien Riad Hijab doit quitter "demain, après-demain ou d'ici quelques jours" la Jordanie pour se rendre au Qatar, a indiqué lundi son porte-parole Mohamed Otri, sans donner plus de détails.

Un membre de l'opposition syrienne en Jordanie, affirmant avoir aidé le Premier ministre syrien à faire défection, a pour sa part déclaré que Riad Hijab allait se rendre au Qatar "dans les prochaines heures". "Nous ne voulons pas créer de problèmes au royaume, qui entretient déjà des relations tendues avec le régime syrien", a-t-il souligné pour expliquer le départ prochain Riad Hijab vers le Qatar qui accueille déjà plusieurs responsables syriens ayant fait défection.

Confusion autour de la défection de Riad Hijab

Riad Hijab a fait défection dans la nuit de dimanche à lundi en Jordanie, ce qui représente un coup très dur pour le régime de Bachar al-Assad. Selon son porte-parole, Riad Hijab aurait rejoint l'opposition, mais serait actuellement en Jordanie.

De son côté, la télévision d'Etat a indiqué que "Riad Hijab a été démis de ses fonctions de Premier ministre", et que Omar Ghalawanji, vice-Premier ministre et ministre de l'Administration locale, avait été désigné pour "expédier temporairement les affaires courantes".

Selon le quotidien gouvernemental Techrine, Riad Hijab avait présidé dimanche deux réunions au ministère de l'Administration locale "sur les mesures à prendre pour réaménager les régions purifiées des groupes terroristes armés", terme par lequel les autorités désignent opposants et rebelles.

Le 6 juin, le président Bachar al-Assad avait chargé Riad Hijab, alors ministre de l'Agriculture, de former un nouveau gouvernement, après les législatives de mai.

Attentat contre le siège de la radio-télévision

Un attentat à la bombe a secoué lundi matin le bâtiment de la radio-télévision syrienne à Damas faisant des blessés, a indiqué la chaîne officielle. Mais les programmes n'ont pas été interrompus.

Le 18 juillet, quatre hauts responsables de la sécurité, dont le beau-frère du président Bachar al-Assad, avaient été tués dans un attentat à Damas revendiqué par par l'Armée syrienne libre (ASL, composée en majorité de déserteurs).

L'enquête avait démontré que c'était un agent de la maintenance du bureau du chef de la Sécurité nationale qui avait placé des explosifs dans le bureau où devait se tenir une réunion, dans un bâtiment des services de sécurité.

agences/pym/hend

Publié Modifié

L'opposition dénonce un massacre en province

Le Conseil national syrien (CNS) a accusé lundi l'armée du président Bachar al-Assad d'avoir commis un "massacre" ayant fait une quarantaine de victimes à Harbnafsa, une localité de la province de Hama (centre).

Le communiqué précise que les troupes ont d'abord pilonné la localité à l'aide de chars
pendant plus de cinq heures, avant de la prendre d'assaut, faisant une quarantaine de morts et quelque 120 blessés, en majorité grièvement touchés.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de 11 civils tués dans un assaut des forces du régime sur cette localité. Trois enfants avaient déjà été tués dimanche à Harbnafsa, selon l'OSDH.

Pour Washington, Assad a perdu le contrôle

Les défections de plusieurs membres du régime syrien, dont le Premier ministre Riad Hijab, montrent que le président Bachar al-Assad a perdu le contrôle du pays, a déclaré lundi Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. "La façon la plus rapide de mettre un terme à ce bain de sang et aux souffrances des Syriens serait qu'Assad reconnaisse que les Syriens ne lui permettront pas de rester au pouvoir", a-t-il poursuivi.