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Le tireur présumé du Wisconsin est un ex-soldat proche des milieux néonazis

Dimanche, le tireur a tué six personnes dans un temple sikh d'Oak Creek, dans la banlieue de Milwaukee, avant d'être lui-même abattu par la police. [Jeffrey Phelps]
Dimanche, le tireur a tué six personnes dans un temple sikh d'Oak Creek, dans la banlieue de Milwaukee, avant d'être lui-même abattu par la police. - [Jeffrey Phelps]
L'auteur présumé de la fusillade dans un temple sikh du Wisconsin qui a tué six personnes dimanche avant d'être abattu par la police est un ex-soldat spécialisé dans les opérations de guerre psychologique et proche des milieux néonazis.

Les autorités américaines enquêtaient lundi pour connaître les motivations de l'auteur présumé de la fusillade meurtrière de dimanche dans un temple sikh du Wisconsin (nord), qui a fait six tués en plus du tireur. Il a été identifié comme un ex-militaire blanc âgé de 40 ans, proche des milieux néonazis.

Le tireur présumé avait servi dans l'armée américaine comme spécialiste de la guerre psychologique de 1992 à 1998 comme soldat de première classe et reçu plusieurs décorations pour bonne conduite, a annoncé lundi matin le Pentagone.

Le tireur présumé avait fondé en 2005 un groupe de métal nommé "End Apathy" ("En finir avec l'apathie") avec lequel il se produisait dans des festivals et il faisait partie de la scène musicale exaltant la suprématie blanche depuis 2000.

Pas de nouvelles mesures pour le contrôle des armes

La Maison Blanche a qualifié lundi "d'horrible" la fusillade meurtrière de dimanche mais estimé que ce massacre n'allait pas pousser l'administration à prendre de nouvelles mesures pour le contrôle des armes.

Le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, a rappelé que la position du président en la matière restait de s'assurer que ceux qui ne sont pas autorisés à porter des armes ne puissent pas s'en procurer, tout en garantissant aux autres Américains le droit inscrit dans la constitution à posséder des armes.

Barack Obama a par ailleurs déclaré lundi qu'un "examen de conscience" était nécessaire sur la manière de réduire la violence dans le pays après la tuerie de dimanche, précédée en juin par une autre fusillade mortelle dans le Colorado.

"Terrorisme intérieur"

L'homme portait notamment un tatouage faisant référence au 11 Septembre sur un bras, selon des médias. Des responsables s'exprimant sous couvert d'anonymat avaient déclaré dès dimanche soir que certains détails de la biographie du tireur laissaient penser à un acte de "terrorisme intérieur".

Dimanche, le tireur a tué six personnes dans un temple sikh d'Oak Creek, dans la banlieue de Milwaukee, avant d'être lui-même abattu par la police. (Lire: Un homme tue 6 personnes dans un temple sikh aux Etats-Unis)

agences/mre/hend

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Le Premier ministre indien "choqué"

Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, s'est dit lundi "profondément choqué et attristé" par la fusillade.

"Le fait que cet acte de violence gratuite ait visé un lieu de culte religieux est particulièrement douloureux", a déclaré Manmohan Singh, lui-même sikh, dans un communiqué.

"Nous espérons que les autorités viendront en aide aux familles endeuillées et feront en sorte que de tels actes de violence ne se répètent plus à l'avenir", a t-il rajouté.

Attaques racistes contre les sikhs

Les sikhs, qui portent un turban et la barbe, sont souvent pris pour des musulmans et font l'objet d'attaques racistes à ce titre aux Etats-Unis, notamment depuis les attentats du 11-Septembre. Ils sont entre 500'000 à 700'000 aux Etats-Unis.

"Il y a eu plusieurs attaques haineuses visant la communauté sikhe ces dernières années et malheureusement nous sommes naturellement enclins à penser qu'il s'agit ici de la même chose", a déclaré Sapreet Kaur, directeur exécutif d'une coalition de groupes sikhs, dans un communiqué.