"Nous jurons au nom de Dieu que nous allons venger" les 16 hommes tués près du poste-frontière de Karm Abou Salem, a affirmé lundi le Conseil militaire égyptien dans un communiqué.
Les militaires ont également précisé que les auteurs de l'attaque étaient au nombre de 35 et avaient été appuyés pendant l'assaut, qui a eu lieu au moment du repas de rupture du jeûne musulman de ramadan, par des tirs de mortier venant de Gaza.
Pression sur l'Egypte
Cette attaque, la plus grave contre les forces égyptiennes dans la péninsule depuis les accords de paix israélo-égyptiens de 1979, qui ont rendu le Sinaï à l'Egypte, augmente la pression sur l'Egypte pour qu'elle reprenne en main la péninsule. La situation s'est en effet dégradée depuis la chute en 2011 de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, sous la pression d'une révolte populaire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak se sont déjà rendus sur le site de l'attaque côté israélien, Ehud Barak émettant "l'espoir que cela soit un rappel pour les Egyptiens de la nécessité d'être vigilants et efficaces de leur côté".
Le président égyptien Mohamed Morsi a lui décrété trois jours de deuil national. Il a ajouté que des "instructions claires" avaient été données pour reprendre "le contrôle total du Sinaï".
Soutien des Etats-Unis à l'Egypte
"Nous condamnons de la façon la plus ferme possible l'attaque terroriste mortelle d'hier", a dit de son côté un porte-parole du département d'Etat américain, Patrick Ventrell, ajoutant que Washington se tenait "prêt à aider le gouvernement égyptien" dans ses efforts pour sécuriser le Sinaï.
L'armée égyptienne n'est que très faiblement présente dans la péninsule désertique en raison de la démilitarisation de ce secteur prévue par les accords de paix avec l'Etat hébreu. (A lire: Les cinq membres du commando qui avaient pénétré en Israël ont été tués)
agences/hend
Hausse récente des violences
Les autorités israéliennes ont mis en garde contre une recrudescence d'activité dans ce secteur de la part de groupes radicaux installés dans le Sinaï ou venant de l'enclave palestinienne de Gaza. La presse égyptienne mettaient en cause des "groupes jihadistes de Gaza et du Sinaï". Les Frères musulmans ont eux dit que l'attaque du poste-frontière "peut être attribuée au Mossad", le service de renseignement israélien. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a quant à lui rejeté ces accusations.