Modifié

L'Italie adopte une révision draconienne de ses dépenses publiques

Mario Monti avait déclaré en juillet que la révision des dépenses publiques permettrait d'économiser "4,5 milliards en 2012, 10,5 milliards en 2013 et 11 milliards en 2014". [KEYSTONE - Riccardo De Luca]
Mario Monti avait déclaré en juillet que la révision des dépenses publiques permettrait d'économiser "4,5 milliards en 2012, 10,5 milliards en 2013 et 11 milliards en 2014". - [KEYSTONE - Riccardo De Luca]
Le Parlement italien a voté mardi définitivement le décret-loi sur la révision des dépenses publiques, qui devrait permettre à l'Etat d'économiser plus de 26 milliards d'euros (31,2 milliards de francs) sur trois ans et d'éviter une nouvelle augmentation de deux points de la TVA en octobre.

Les députés italiens ont adopté mardi, à 371 votes positifs, 86 négatifs et 22 abstentions, le décret-loi sur la révision des dépenses publiques qui devrait permettre à l'Etat d'économiser plus de 26 milliards d'euros, soit 31,2 milliards de francs sur trois ans.

Cette révision des dépenses publiques, baptisée "spending review", permettra d'éviter une nouvelle augmentation de la TVA, de 21% à 23% en octobre 2012.

La part belle à la santé et à l'administration publique

Au lendemain de l'adoption de ce décret en Conseil des ministres, dans la nuit du 5 au 6 juillet dernier, Mario Monti avait déclaré que cette loi permettrait des économies de "4,5 milliards en 2012, 10,5 milliards en 2013 et 11 milliards en 2014".

Une grande partie de ces réductions de dépenses concerne la santé et l'administration publique. Dans le domaine de la santé, ce plan prévoit notamment la réduction d'ici à novembre de 7000 lits dans les hôpitaux régionaux, la diminution de la rémunération des médecins conventionnés et l'introduction de nouvelles directives pour les pharmacies.

Réduction de postes

La "spending review" ouvre aussi la voie à un redimensionnement de l'administration publique avec une réduction de 20% des postes de dirigeants publics et de 10% du personnel non dirigeant, ainsi qu'un programme d'économies de 4,7 milliards d'euros dans les ministères d'ici à 2015.

Le gouvernement s'attaque également aux gaspillages de ressources publiques imposant par exemple une réduction de 50% des dépenses liées aux voitures de fonction et limitant le remboursement des repas des fonctionnaires à 7 euros.

afp/hend

Publié Modifié

La récession se poursuit en Italie

La récession se poursuit en Italie: le produit intérieur brut (PIB) du pays a reculé de 0,7% au deuxième trimestre 2012 et de 2,5% sur un an, selon les chiffres publiés mardi par l'institut national de statistique ISTAT. C'est le plus mauvais chiffre depuis le premier trimestre 2009, quand le PIB s'était contracté de 3,5%.

Le taux de chômage atteignait par ailleurs 10,8% en juin 2012, tandis que l'indice de la production industrielle reculait de 8,2% sur un an.