Les incendies qui ont détruit plus de 3000 hectares sur l'île de La Gomera dans l'archipel des Canaries cédait du terrain mardi. Les pompiers "parvenaient à arrêter l'avancée de l'incendie sur tous les fronts", profitant d'une baisse des températures et d'une hausse de l'humidité, selon une responsable.
A noter qu'un autre incendie, sur l'île voisine de La Palma, était quant à lui stabilisé mardi, après avoir détruit au moins 1700 hectares.
La flore menacée
Sur l'île de La Gomera, le feu a détruit depuis samedi plusieurs centaines d'hectares du parc naturel de Garajonay, classé au patrimoine mondial par l'Unesco, sanctuaire d'espèces végétales rares et vestige des forêts subtropicales qui poussaient autour de la Méditerranée il y a plusieurs dizaines de millions d'années.
Les responsables du parc estiment qu'"il faudra 30 à 40 ans pour que la partie brûlée retrouve" son aspect d'origine.
L'Espagne reste en alerte
Malgré cette amélioration, l'Espagne restait en alerte, après les incendies particulièrement dévastateurs de ces derniers mois. Après un hiver d'une sécheresse sans précédent depuis environ 70 ans, le pays vit en effet un été à hauts risques d'incendies: environ 131'000 hectares ont brûlé pendant les sept premiers mois de l'année, un record sur la dernière décennie.
D'ores et déjà vingt incendies ayant brûlé plus de 500 hectares, se sont déclarés depuis le début de l'année. Et la situation pourrait s'aggraver avec une vague de chaleur africaine attendue de mercredi à dimanche.
afp/hend