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L'épouse d'un ex-dirigeant chinois avoue un meurtre

Cliché du 17 janvier 2007 de Gu Kailai, dont le procès s'ouvre jeudi, et son époux Bo Xilai.
Cliché du 17 janvier 2007 de Gu Kailai, dont le procès s'ouvre jeudi, et son époux Bo Xilai.
Lors de son procès, l'épouse de l'ex-dirigeant chinois Bo Xilai a admis jeudi avoir fait boire un poison létal à un homme d'affaires
britannique en novembre. Cette affaire avait fortement ébranlé le Parti communiste au pouvoir.

Le procès de Gu Kailai, l'épouse de l'ex-dirigeant chinois Bo Xilai, s'est tenu jeudi. L'accusée a avoué avoir fait boire un poison létal à un homme d'affaires britannique lors de la visite de celui-ci en Chine le 23 novembre dernier. Elle espère que sa coopération sera prise en compte et devrait échapper à la peine de mort, selon les spécialistes.

Le verdict a été mis en libéré et sera rendu à une date ultérieure. Si certains médias chinois parlent de procès du siècle, d'autres se montrent très discrets sur la question. Les journalistes n'avaient pas été admis dans la salle.

Argent, ivresse et poison

Selon le procureur, Gu Kailai a rendu visite à la victime dans un hôtel de Chongqing, la ville-province devenue le fief de Bo Xilai qui y dirigeait le Parti. Le Britannique a gravité une dizaine d'années dans le cercle de la famille Bo avant que leurs rapports ne se tendent. Selon Chine Nouvelle, Gu Kailai avait "un conflit d'ordre financier avec Neil Heywood. Elle pensait que ce dernier avait menacé la sécurité personnelle de son fils Bo et a décidé de le tuer."

Après lui avoir fait boire du thé et du vin, la Chinoise a elle-même versé un liquide empoisonné dans la bouche du Britannique, qui était ivre au point d'avoir vomi peu avant. Elle a bénéficié de l'assistance d'un complice, qui, comme Gu Kailai, a reconnu les faits, selon le texte transmis aux journalistes étrangers.

ats/hof/boi

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La chute de Bo Xilai

L'ambitieux et flamboyant Bo Xilai, étoile montante promise aux plus hautes destinées, est tombé en disgrâce au printemps pour notamment des faits de corruption. Sa chute a jeté une lumière crue sur les profondes divisions au sommet de l'appareil communiste.

Ce néo-maoïste s'était fait beaucoup d'ennemis avec sa campagne musclée antimafia et sa remise au goût du jour des chants révolutionnaires "rouges".

C'est d'ailleurs son bras droit, aux méthodes musclées, qui a été à l'origine de l'éclatement de toute l'affaire.

En février, ce "superflic" incorruptible nommé Wang Lijun avait tenté de trouver refuge dans un consulat général des Etats-Unis du sud-ouest de la Chine, où il avait déballé tout ce qu'il savait des turpitudes du couple Bo.