La télévision publique égyptienne a fait état de violences opposant jeudi dans la péninsule du Sinaï la police à des miliciens, une information démentie cependant par l'agence officielle Mena. Ces heurts interviennent quelques jours après l'attaque dimanche, de seize gardes-frontières égyptiens.
Selon Nile TV, les heurts se sont produits devant un poste de police à Al-Arich, dans le nord du Sinaï. D'après l'agence Mena, il n'y a pas eu d'affrontements, mais un homme conduisant une voiture a tiré plusieurs coups de feu en l'air dans la rue abritant le poste de police.
Tirs depuis Gaza?
Cet incident aux circonstances floues intervient au lendemain d'une opération terrestre et aérienne exceptionnelle menée par l'armée égyptienne contre des "terroristes" dans le Sinaï. Vingt activistes ont été tués.
Selon l'armée égyptienne, les assaillants ont reçu l'appui de tirs d'obus de mortier venus du territoire palestinien de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste Hamas. Une information démentie par le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh.
Une violence accrue
Israël, également visé par l'attaque de dimanche, a de son côté salué les efforts menés par Le Caire pour reprendre en main une région où l'insécurité a fortement progressé depuis la chute du président Hosni Moubarak en février 2011.
Les Bédouins, qui constituent la majorité de la population du Sinaï, entretiennent depuis longtemps déjà des relations difficiles avec le pouvoir central. Ils lui reprochent de les délaisser et de n'accorder d'attention qu'aux lucratives stations touristiques de la côte et au pompage du gaz vendu à Israël.
ats/reuters/mca