Lors d'une audience consacrée à l'examen d'une requête de vingt organisations de presse demandant la divulgation de documents liés à la tuerie d'Aurora, l'avocat commis d'office du tueur présumé a plusieurs fois fait référence à la "maladie mentale" de son client, sans préciser sa nature.
Thérapie suivie
Mon client "a essayé de chercher de l'aide face à sa maladie mentale", a souligné l'homme de loi. Agé de 24 ans, le suspect suivait une thérapie chez le docteur Lynne Fenton, une psychiatre spécialiste de la schizophrénie. Selon la presse, il lui avait envoyé un carnet détaillant ses projets avant de passer à l'acte.
Accusé d'avoir ouvert le feu lors d'une projection du dernier film de la série Batman, "The Dark Knight Rises", il s'est vu notifier 142 chefs d'inculpation, dont 24 pour homicides, 116 pour tentative de meurtre et deux autres chefs annexes.
L'attitude du suspect
Pour cette troisième apparition devant la justice, le jeune homme n'avait pas l'air absent mais a semblé se désintéresser des débats. Il a regardé droit devant lui la plupart du temps sans parler à ses avocats. Il est apparu à l'audience non rasé, les mains et les chevilles entravées, avec toujours les cheveux teints en rouge-orangé bien qu'en voie de décoloration vers le rose dans certaines zones.
A un moment de l'audience, une femme assise dans la salle s'est levée pour dire qu'elle avait "des informations capitales pour la défense" du suspect, mais que les avocats de la défense ne voulaient pas lui parler. Le juge l'a fait sortir de la salle.
agences/dk
Un secret néfaste, selon la presse
Les avocats des 20 organisations de presse ont présenté une motion écrite dans laquelle ils soulignent que la non-divulgation des documents relatifs à l'affaire est néfaste à la transparence du système judiciaire et à la compréhension des tenants et aboutissants de l'affaire par le public.
Tant le ministère public que les avocats de la défense sont opposés à cette divulgation. Ils estiment que ce serait prématuré, l'affaire étant en cours d'instruction.
Le juge a déclaré qu'il examinerait la requête des organisations de presse et qu'il rendrait sa décisions écrite ultérieurement.