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Les Etats-Unis s'engagent à "accélérer la fin du régime Assad" en Syrie

Hillary Clinton a tenu une conférence de presse au sortir des discussions avec son homologue turc Ahmet Davutoglu. [REUTERS - Osman Orsal]
Hillary Clinton a tenu une conférence de presse au sortir des discussions avec son homologue turc Ahmet Davutoglu. - [REUTERS - Osman Orsal]
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est engagée samedi à Istanbul à "accélérer la fin de l'effusion de sang et du régime Assad" en Syrie. Elle s'exprimait aux côtés de ses homologues turcs.

En visite à Istanbul, Hillary Clinton a déclaré avoir évoqué des plans opérationnels avec ses homologues turcs afin d'"accélérer la fin de l'effusion de sang et du régime Assad". "Nous avons annoncé hier à Washington des sanctions destinées à exposer et à casser les liens entre l'Iran, le Hezbollah et la Syrie qui prolongent la vie du régime Assad", a-t-elle dit.

Hillary Clinton a aussi estimé qu'il existait "des liens" entre le groupe chiite libanais Hezbollah, l'Iran et la Syrie qui "prolongent la vie du régime". La Syrie ne peut devenir un sanctuaire pour les rebelles kurdes du PKK "que ce soit maintenant ou après le départ du régime" du président Bachar al-Assad, a-t-elle dit.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a récemment accusé le régime de Damas avec lequel a rompu Ankara d'avoir "confié" plusieurs zones du nord de la Syrie au PKK et a prévenu que la Turquie pourrait exercer son droit de poursuite à chaud en Syrie contre ces rebelles.

afp/pbug

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Qui après Kofi Annan?

Les chefs de la diplomatie arabes doivent tenir dimanche en Arabie saoudite une "réunion d'urgence" pour discuter du conflit et du remplacement du médiateur international, Kofi Annan, qui a démissionné la semaine dernière après l'échec de ses efforts de paix.

Le successeur de Kofi Annan an poste de médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie sera nommé lundi ou mardi, a indiqué vendredi l'ambassadeur français aux Nations Unies Gérard Araud.

Incidents à la frontière syro-jordanienne

Des accrochages ont éclaté vendredi soir à la frontière syro-jordanienne entre les troupes des deux pays. Selon des sources à Amman, des soldats syriens ont ouvert le feu sur un groupe de 500 réfugiés qui fuyaient le pays. Les Jordaniens ont répliqué, car ceux-ci se trouvaient déjà sur sol jordanien.

Cet incident est le plus important impliquant les deux Etats depuis le début du soulèvement populaire contre le régime du président syrien Bachar al Assad il y a 17 mois. Selon un militant de l'opposition syrienne, témoin des faits, l'affrontement, impliquant des véhicules blindés, s'est produit dans le secteur de Tel Chihab-Tourra à environ 80 km au nord d'Amman.

Des dizaines de milliers de Syriens, fuyant les combats dans leur pays, ont trouvé refuge en Jordanie depuis le début de l'insurrection.

Combats sur le terrain

A Alep, deuxième ville du pays à 355 km au nord de Damas, les combats font rage sans relâche depuis le lancement le 8 août par les troupes du régime de Bachar al-Assad d'une offensive terrestre contre le principal bastion rebelle de Salaheddine (sud-ouest).

A Damas, des combats se déroulaient à Tadamoun (sud), quartier dont l'armée avait annoncé la reprise il y a une semaine, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants sur le terrain. Des tirs et des explosions de roquettes ont été entendus dans d'autres quartiers.

Au moins 21 personnes, dont 13 civils, ont péri à travers le pays selon un bilan provisoire de l'OSDH, alors que les violences tuent tous les jours plusieurs dizaines de personnes. En près de 17 mois de conflit, plus de 21'000 morts ont péri en Syrie, selon l'ONG.

Les combats ont également gagné d'autres villes du pays, dont Idleb et Homs, où certains secteurs étaient bombardés par l'artillerie de l'armée, selon l'OSDH et des militants.