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Le majordome du pape impliqué dans le scandale Vatileaks sera jugé

Le majordome de Benoît XVI apparaissait encore à ses côtés mercredi dernier. [Alessandro Bianchi]
Le majordome est l'un des plus proches collaborateurs de Benoît XVI. - [Alessandro Bianchi]
Un tribunal du Vatican a annoncé lundi qu'il jugerait non seulement le majordome du pape impliqué dans le scandale Vatileaks des fuites de documents confidentiels, mais aussi un complice dont le nom apparaît pour la première fois, un informaticien du Secrétariat d'Etat.

Le majordome du pape, accusé de fuite de documents confidentiels, sera jugé pour vol aggravé et l'informaticien pour complicité, a indiqué le juge d'instruction Piero Bonnet dans un communiqué diffusé au Vatican. Le "complice" du majordome, dont le nom apparaît pour la première fois, est analyste et programmeur à la secrétairerie d'Etat, le gouvernement central du Vatican.

Lors d'un point de presse, le porte-parole du Vatican le père Federico Lombardi a affirmé que l'informaticien n'était pas vraiment un complice et qu'il avait eu "un rôle marginal".

Documents transmis à des journalistes

Le majordome, 46 ans, arrêté le 23 mai, a été assigné à son domicile au Vatican le 21 juillet après 53 jours de détention dans une cellule du palais de justice, derrière la basilique Saint-Pierre, en l'absence de prison. Jusqu'à présent, il était l'unique prévenu dans l'affaire Vatileaks, qui a vu des centaines de documents secrets transmis depuis janvier à des journalistes italiens.

Le suspect est accusé de s'être emparé sur le bureau de Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape, de nombreux documents (lettres et courriels) ultra-secrets, dont certains adressés à Joseph Ratzinger, et les avoir photocopiés pour les transmettre à l'extérieur.

ats/vkiss

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Le pape s'est senti "trahi"

Marié et père de trois enfants, homme pieux et discret, il avait commencé à travailler pour le pape en 2006 comme majordome. Il était chargé de préparer ses habits de cérémonie et l'accompagnait dans la papamobile. C'était "le premier et le dernier à voir le pape". Benoît XVI a ressenti cette trahison avec douleur, selon son entourage.