Poursuivi notamment pour génocide, l'ex-dirigeant des Serbes de Bosnie souhaite "recommencer le procès, et en organiser un bon cette fois-ci (...), seule solution pour que le procès (...) soit équitable", indique-t-il dans une requête rendue publique lundi.
Radovan Karadzic, 67 ans, a assuré que l'accusation ne lui avait pas transmis à temps des "centaines de milliers de pages de documents" le disculpant et des déclarations de témoins, le pénalisant de la sorte dans sa préparation au procès.
Le procès de l'ancien chef politique a déjà été ajourné à plusieurs reprises au cours de la présentation des moyens à charge pour lui permettre de prendre connaissance de documents divulgués par l'accusation.
Poursuivi pour
L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie est poursuivi devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie, qui avait fait 100'000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995.
Il doit notamment répondre du massacre de près de 8000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica (est de la Bosnie) en juillet 1995, le pire massacre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
L'accusé, qui plaide non coupable et se défend seul, doit commencer la présentation des éléments de preuve à décharge le 16 octobre.
ats/hend
Rappel des faits
Le procès de Radovan Karadzic, arrêté en juillet 2008 à Belgrade après s'être caché pendant treize ans, s'était ouvert en octobre 2009. Il avait été acquitté en juin 2012 à l'issue de la présentation des éléments de preuve de l'accusation, de génocide dans des municipalités de Bosnie entre mars et décembre 1992.