Modifié

Les rebelles syriens contrôleraient 70% du territoire

L'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab, réfugié en Jordanie, appelle les rebelles à continuer la lutte contre Bachar Al-Assad. [Jamal Nasrallah]
L'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab, réfugié en Jordanie, appelle les rebelles à continuer la lutte contre Bachar Al-Assad. - [Jamal Nasrallah]
Le régime de Bachar al-Assad ne contrôlerait plus que 30% du territoire syrien, a affirmé l'ancien Premier ministre Riad Hijab, qui a fait défection la semaine passée. Il a également appelé les rebelles à continuer leur lutte.

L'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab, qui a fait défection il y a une semaine, a affirmé mardi que le régime du président Bachar al-Assad ne contrôlait plus que 30% de la Syrie.

Le régime syrien s'est "effondré militairement, économiquement et moralement", a dit l'ancien Premier ministre au cours d'une conférence de presse à Amman. "Je vous assure, du fait de mon expérience et du poste que j'ai occupé, que le régime s'est fissuré", a-t-il insisté.

Appel aux rebelles

Revenant sur les conditions de sa défection, il a indiqué avoir "décidé de partir le 5 août après avoir perdu espoir que ce régime corrompu et brutal change. Il a estimé que "la Syrie est pleine d'officiers et de responsables militaires qui attendent le bon moment pour rejoindre la révolte". "J'appelle les forces armées syriennes à ne pas diriger leurs fusils contre le peuple syrien", a-t-il ajouté.

Riad Hijab, nommé à la tête du gouvernement par Bachar al-Assad en juin, a exhorté les rebelles à "continuer leur lutte contre le régime car le peuple syrien a de grands espoirs et foi en vous".

Plus de 21'000 victimes

De son côté, Dany al-Baadj, qui représentait la Syrie au Conseil des droits de l'Homme à l'ONU à Genève, a lui déclaré qu'il avait fait défection cette semaine quand il avait senti qu'il ne pouvait plus aider son peuple en restant à son poste. Il dit également avoir transmis des informations aux rebelles (voir son témoignage ci-contre).

Washington a récemment estimé que les défections, qui se sont multipliées parmi les diplomates, les hauts gradés de l'armée et les parlementaires, étaient le signe que Bachar al-Assad avait perdu le contrôle du pays. La Syrie est en proie depuis 17 mois à une révolte populaire devenue conflit armé. Les violences y ont fait plus de 21'000 morts, selon une ONG.

agences/lan

Publié Modifié

La Suisse durcit encore ses sanctions

Le Conseil fédéral a annoncé mardi la révision totale des sanctions contre la Syrie.

Les mesures ont été durcies lundi au regard de la détérioration de la situation pour la population civile.

La Suisse a modifié la liste des personnes dont les avoirs et ressources économiques sont gelés et qui sont interdites de séjour ou de transit. Vingt-cinq nouveaux responsables militaires et de police sont visés.

Deux entreprises de technologies et de coton et la compagnie nationale d'aviation syrienne sont également visées.

Par cette décision, la Suisse se rallie ainsi "à des sanctions identiques à celles de l'Union européenne", a précisé une porte-parole du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).