La tension est montée d'un cran entre Pékin et Tokyo dans la nuit de samedi à dimanche lorsque neuf militants nationalistes japonais ont débarqué quelques heures sur une île des Senkaku (à 200 kilomètres au sud de Taiwan) revendiquées par la Chine, pour y planter le drapeau japonais.
Les garde-côtes japonais surveillaient la vingtaine de bateaux depuis leur arrivée vers 07h40 (00h40 en Suisse), Tokyo ayant interdit de débarquer. Ils n'ont procédé à aucune arrestation, notamment du fait de la présence d'élus à bord.
Pékin avait fermement demandé samedi au Japon de "cesser immédiatement toute action portant atteinte à sa souveraineté territoriale".
Débarquement de militants chinois
Vendredi, le Japon avait expulsé 14 militants pro-chinois qui avaient participé mercredi à un débarquement sur l'archipel des Senkaku. Ils avaient été arrêtés peu après avoir hissé un drapeau chinois sur un îlot.
Jusque-là relativement silencieux, Taïwan a accusé samedi le Japon d'"occuper sournoisement" les îles contestées.
Outre sa valeur stratégique, cet archipel aujourd'hui inhabité et propriété d'une riche famille japonaise, représente un enjeu économique: les eaux environnantes sont très poissonneuses et les fonds marins de la zone pourraient receler des hydrocarbures.
afp/ats/hend
Manifestations en Chine
Des manifestations ont été organisées dans au moins six villes chinoises dimanche pour protester contre le débarquement de nationalistes japonais dans une île de l'archipel Senkaku, selon l'agence de presse Chine nouvelle.
Dans la ville de Shenzhen, qui fait frontière avec Hong Kong, des manifestants se sont rassemblés en agitant des drapeaux chinois et en criant des slogans, selon l'agence qui ne précise pas le nombre des manifestants. Chine nouvelle a également indiqué que des manifestations ont eu lieu dans quatre autres villes, notamment Hangzhou et Qingdao (est) et Shenyang et Harbin (nord-est).