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Julian Assange remercie l'Equateur et dénonce les Etats-Unis

Apparition publique de Julian Assange à Londres
Apparition publique de Julian Assange à Londres / L'actu en vidéo / 44 sec. / le 19 août 2012
Retranché à l'ambassade équatorienne à Londres, le fondateur de Wikileaks Julian Assange a fait dimanche après-midi sa première apparition publique depuis deux mois. Il a remercié l'Equateur pour son aide tout en demandant aux Etats-Unis de ne plus menacer Wikileaks.

Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange a enjoint le président américain Barack Obama à faire "ce qu'il doit faire", et les Etats-Unis à "cesser la chasse aux sorcières" contre Wikileaks. Il a également appelé les Etats-Unis à libérer le soldat américain Bradley Manning, soupçonné d'être la source de la divulgation en 2010 des télégrammes diplomatiques américains par WikiLeaks, le qualifiant de "héros".

Julian Assange a aussi longuement remercié les partisans de Wikileaks, "témoins" qui ont surveillé sa situation, et surtout l'Equateur, un pays qui s'est "levé pour la justice". Il a énuméré aussi toute la liste des pays d'Amérique centrale ou du Sud qui ont fait connaître leur soutien à l'Equateur dans cette affaire, "l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Salvador, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, l'Argentine, le Pérou, le Venezuela et tous les autres".

Il a remercié aussi ses enfants et les a assurés qu'ils seraient "bientôt réunis", ainsi que les habitants des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou de Suède qui l'ont soutenu. Des centaines de personnes, militants et badauds, étaient venus l'écouter. Julian Assange est apparu très élégant, chemise bleue et cravate à motifs bordeaux, coiffé et rasé de frais, et bronzé.

Le fondateur de WikiLeaks risque l'arrestation et l'extradition immédiates vers la Suède s'il met les pieds hors de l'ambassade. Il a ainsi choisi de s'exprimer, théoriquement sans risque d'interpellation, sur ce balcon situé au rez-de-chaussée surélevé de l'immeuble, soit juste au-dessus de la tête des policiers qui le guettent. Il a parlé pendant une dizaine de minutes, avant de rentrer dans l'ambassade sans être inquiété.

Refus d'être extradé

Julian Assange, 41 ans, est réclamé par la Suède où il doit être interrogé sur des accusations de viol et d'agression sexuelle portées contre lui par deux jeunes femmes. Il a jusqu'à présent refusé son extradition, disant craindre que la Suède ne l'extrade ensuite vers les Etats-Unis.

Il redoute d'être poursuivi dans ce pays pour espionnage, et de risquer ainsi la peine de mort, après la diffusion en 2010 par WikiLeaks de centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains dont certains embarrassants pour diverses chancelleries.

vkiss, avec les agences

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