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Peine de mort avec sursis pour l'épouse d'un ex-dirigeant chinois

Image extraite d'une vidéo le 9 août dernier montrant Gu Kailai lors de son procès. [CCTV]
Image extraite d'une vidéo le 9 août dernier montrant Gu Kailai lors de son procès. - [CCTV]
L'avocate Chinoise Gu Kailai, épouse d'un haut dirigeant communiste déchu, a été condamnée lundi à la peine de mort avec sursis pour l'assassinat d'un Britannique, un crime à la source d'un scandale qui a fortement ébranlé le Parti unique au pouvoir.

L'ancienne avocate internationale avocate chinoise Gu Kailai, épouse du haut dirigeant communiste déchu Bo Xilai, a été condamnée lundi à la peine de mort avec sursis pour l'assassinat d'un homme d'affaires britannique. Le crime est à la source d'un scandale qui a fortement ébranlé le Parti unique au pouvoir.

Cette sentence est, en Chine, automatiquement commuée en réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 25 ans si le prisonnier ne commet pas de nouveau crime.

Londres "se félicite"

Peu après l'annonce du verdict, Londres a déclaré "se féliciter" que se soit tenu le procès de Gu Kailai. "Nous saluons le fait que les autorités chinoises aient mené une enquête sur la mort de Neil Heywood et jugé ceux qu'elles ont identifiés comme responsables (du meurtre)", a indiqué l'ambassade de Grande-Bretagne à Pékin.

Gu Kailai, 53 ans, a été jugée le 9 août dernier, lors d'une seule journée de débats à l'issue desquels le jugement avait été mis en délibéré.

Zhang Xiaojun, un employé de la famille Bo accusé d'avoir assisté Gu Kailai dans son entreprise criminelle, a quant à lui écopé de neuf ans de réclusion. Quatre responsables policiers chinois ont également été condamnés à des peines de 5 à 11 ans de prison pour avoir sabordé l'enquête afin de tenter d'épargner Gu Kailai.

agences/hend

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Un procès rare

Lors de l'audience, l'épouse de Bo Xilai n'avait pas contesté avoir fait boire un poison létal à Neil Heywood. L'assassinat s'est déroulé un soir de novembre 2011 dans un luxueux hôtel de Chongqing, mégapole alors dirigée par Bo Xilai.

Ce procès rare s'est inscrit dans l'une des affaires de corruption les plus retentissantes depuis des décennies en Chine. En plus de mêler argent, crime et politique, ce scandale a exposé des divisions au sein du Parti communiste, alors que ce dernier entend afficher une image d'unité à l'approche de son XVIIIe Congrès en octobre qui verra l'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants.