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L'armée syrienne intensifie ses raids sur Damas et Alep

Damas [SYRIAN NEWS AGENCY SANA]
Damas est le théâtre d'une nouvelle offensive massive de l'armée syrienne. - [SYRIAN NEWS AGENCY SANA]
L'armée de Bachar al-Assad, appuyée par des hélicoptères et l'artillerie lourde, a lancé une offensive d'envergure à Damas et combat les rebelles à Alep, deuxième ville de Syrie.

L'armée syrienne a lancé une vaste opération à Damas et dans sa banlieue. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les violences ont fait au moins 115 personnes mercredi.

L'OSDH a en outre accusé les troupes gouvernementales d'avoir tué 42 civils, dont certains auraient été sommairement exécutés, mardi à Maadamiyat al-Cham, à 6 km de Damas.

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a de son côté dénoncé un "crime brutal" à Maadamiyat al-Cham, une localité "dévastée" où les habitants ont un besoin urgent d'aide médicale et humanitaire.

Bombardements aériens à Alep

A Alep, l'armée de l'air a bombardé des secteurs rebelles du sud de cette grande métropole du Nord où les insurgés opposent une résistance farouche aux troupes depuis plus d'un mois. L'armée a tiré des obus sur des quartiers de l'est de la cité et des combats faisaient rage dans plusieurs autres secteurs, selon l'OSDH.

Plus de 23'000 personnes ont péri en Syrie en 17 mois selon l'OSDH.

agences/pym

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Contacts entre dirigeants occidentaux

Le premier ministre britannique David Cameron a téléphoné aux présidents français et américain François Hollande et Barack Obama pour parler du conflit syrien.

David Cameron et Barack Obama ont insisté sur le fait que "l'utilisation, ou la menace d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien était complètement inacceptable et les obligeraient à revoir leur approche" de la situation.

François Hollande et l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, ont de leur côté décidé, lors d'une rencontre à Paris, de coordonner leurs efforts pour une "transition politique" à Damas.

Amnesty dénonce le sort réservé aux civils

Les civils subissent un niveau de violence "horrible" à Alep en raison des combats affirme jeudi Amnesty International. L'ONG accuse notamment les forces de Bachar al-Assad de procéder à des bombardements sans le moindre discernement.

Une équipe d'Amnesty International s'est rendue à Alep. Au cours de cette mission, Amnesty a enquêté sur une trentaine d'attaques dans lesquelles plus de 80 civils ont été tués", écrit l'organisation. "Ces civils, dont beaucoup d'enfants, ont été touchés chez eux, en faisant la queue pour obtenir du pain ou encore dans des lieux où ils pensaient se mettre à l'abri", poursuit Amnesty.

L'organisation exprime en outre son inquiétude face à l'apparente multiplication des exécutions sommaires de la part de tous les belligérants, y compris des rebelles qui, selon elle, agissent de manière largement indépendante de la hiérarchie de l'Armée syrienne libre.