Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont appelé de concert, jeudi à Berlin, la Grèce à poursuivre ses efforts de rigueur budgétaire, avant de se retrouver pour un dîner de travail à la chancellerie. "Nous voulons, je veux que la Grèce soit dans la zone euro", a déclaré le chef de l'Etat français. Mais "il appartient aux Grecs de faire les efforts indispensables pour que nous puissions atteindre cet objectif", a-t-il averti lors d'une brève déclaration.
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a souligné à propos de la Grèce qu'il était "important que tous tiennent leurs engagements" et indiqué qu'elle voulait "encourager (Athènes) à poursuivre les réformes".
Rapport de la troïka attendu
Angela Merkel a par ailleurs répété qu'elle souhaitait "attendre le rapport de la troïka" des créanciers d'Athènes (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) qui doit être rendu public fin septembre avant toute nouvelle décision sur une aide à la Grèce. Elle ne s'est en revanche pas exprimée sur le maintien de la Grèce dans la zone euro.
Cette rencontre entre la chancelière allemande et le président français constitue une nouvelle étape du ballet diplomatique qui pourrait aboutir à un assouplissement de la cure d'austérité exigée de la Grèce, comme elle le réclame. Les deux responsables allemand et français accueilleront le Premier ministre grec Antonis Samaras, respectivement vendredi à Berlin, et samedi à Paris.
afp/olhor
Les finances publiques allemandes au beau fixe
Pour la première fois depuis 2008, l'Allemagne a dégagé un excédent public au premier semestre, un heureux augure pour le bon élève de la zone euro qui veut limiter son déficit annuel à 0,5% du Produit intérieur brut malgré une croissance qui ralentit.
Sur les six premiers mois de 2012, les finances publiques de la première économie européenne ont été excédentaires de 8,3 milliards d'euros, soit 0,6% du Produit intérieur brut (PIB), selon les données publiées jeudi par l'Office fédéral des statistiques Destatis.
C'est la première fois depuis le premier semestre 2008, donc depuis le déclenchement de la crise financière de 2009, que cela se produit. Mais l'Office a tenu à relativiser ce portrait flatteur en expliquant que ces chiffres ne prenaient pas en compte des corrections nécessaires sur certaines recettes et dépenses pour être conformes aux critères de Maastricht, ces corrections n'étant appliquées que sur les données annuelles.