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François Hollande veut que la Grèce reste dans la zone euro

Le président français François Hollande (à droite) a reçu à l'Elysée le Premier ministre grec Antonis Samaras. [BERTRAND LANGLOIS]
Le président français François Hollande (à droite) a reçu à l'Elysée le Premier ministre grec Antonis Samaras. - [BERTRAND LANGLOIS]
Recevant le Premier ministre Antonis Samaras, le président français François Hollande a souligné samedi que la Grèce devait "rester dans la zone euro" mais devait encore faire la "démonstration" de la "crédibilité" de ses engagements.

"La Grèce est dans la zone euro et doit (y) rester", a déclaré samedi le président français François Hollande à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre grec Antonis Samaras, jugeant que la question d'un maintien de ce pays dans cette zone "ne se pose pas".

Rapport de la troïka attendu

Mais la Grèce "doit faire la démonstration encore de la crédibilité de son programme et de la volonté de ses dirigeants d'aller jusqu'au bout", a-t-il toutefois ajouté. François Hollande ne s'est pas prononcé publiquement sur la demande du Premier ministre grec qui souhaite un délai supplémentaire de deux ans, jusqu'en 2016, pour redresser les comptes de son pays.

Comme la chancelière allemande Angela Merkel, qui avait reçu la veille Antonis Samaras, François Hollande a répété que les partenaires européens de la Grèce attendraient le rapport de la troïka des créanciers (FMI, BCE et UE) avant que l'Europe ne fasse "ce qu'elle doit" faire pour aider davantage la Grèce. Ce rapport est attendu pour octobre.

Nécessité d'une reprise économique

"Certains continuent à spéculer contre la Grèce, en disant que la Grèce n'y arrivera pas, qu'elle ne pourra pas rester dans la zone euro", a déploré de son côté Antonis Samaras, assurant qu'au contraire son pays "y arrivera" et "restera dans la zone euro". "Nous pourrons remplir nos objectifs et nos engagements, réduire les déficits, notre dette, accomplir les changements structurels entamés, (concernant) les privatisations et la justice", notamment "fiscale", a-t-il assuré.

Le Premier ministre grec a cependant mis en avant la nécessité d'une "reprise économique" pour accompagner les efforts grecs et l'obligation de préserver dans son pays la cohésion sociale. L'objectif du gouvernement grec est de "maintenir la cohésion sociale", ce qui "ne sera pas facile", a insisté le responsable grec, soulignant que son pays n'aime "pas dépendre des autres et emprunter".

afp/vtom

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Fin de tournée européenne pour Samaras

Avec Paris, Antonis Samaras a achevé une mini-tournée européenne destinée à convaincre ses interlocuteurs que la Grèce consentira tous les efforts nécessaires pour mériter son maintien dans la zone euro et leur soutien.

"Nous ne demandons pas plus d'argent, mais du temps pour respirer", a plaidé le Premier ministre grec vendredi à Berlin. La Grèce, entrée dans sa cinquième année de récession, entend ainsi retrouver progressivement le chemin de la croissance.

Jeudi, le responsable grec avait reçu le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Comme Berlin et Paris, ce dernier a apporté son soutien au nouveau gouvernement grec, mais à condition que la Grèce redouble d'efforts.

Angela Merkel veut un nouveau traité

La chancelière Angela Merkel réclame un nouveau traité pour l'Union européenne et tente de convaincre ses partenaires, selon l'hebdomadaire Spiegel à paraître lundi.

"Le gouvernement fédéral veut faire avancer l'intégration européenne", affirme le magazine qui précise que la chancelière souhaiterait que "les chefs d'Etat et de gouvernement tiennent une réunion pour poser de nouvelles bases juridiques pour l'UE".