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L'Europe se trouve "dans une phase décisive", selon Angela Merkel

Angela Merkel a été interviewée devant le Reichstag (chambre basse). [Tobias Schwarz]
Angela Merkel a été interviewée devant le Reichstag (chambre basse). - [Tobias Schwarz]
Interviewée par la TV ARD, la chancelière allemande Angela Merkel a estimé dimanche que l'Europe se trouvait "dans une phase décisive". Elle a mis en garde contre une escalade verbale sur la situation grecque, et redit sa confiance envers Athènes.

La chancelière allemande Angela Merkel a adressé dimanche une mise en garde à l'intention de ses alliés allemands contre une escalade verbale dans leurs propos sur la situation grecque, critiquant ceux qui parlent ouvertement d'une sortie de la Grèce de la zone euro ou se montrent sceptiques sur une possible issue à la crise.

L'Europe se trouve "dans une phase décisive" et "chacun (devait) faire attention à ses paroles", a estimé la chancelière allemande.

Athènes fait de "véritables efforts"

Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision allemande ARD, la chancelière a estimé que le Premier ministre grec Antonis Samaras fournissait de véritables efforts afin de redresser son pays. "Dans ce contexte, chaque jour compte maintenant pour vraiment renforcer les efforts et pour appliquer ce qui a été promis", a-t-elle dit.

La chancelière a néanmoins souligné qu'il restait beaucoup à faire. "Ces deux dernières années et demie, la confiance a été fortement entamée", a-t-elle commenté. "Nous attendons le rapport de la troïka" (UE, BCE, FMI), a-t-elle ajouté.

Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, s'est rendu en Allemagne et en France la semaine dernière. Il en a profité pour demander aux responsables politiques allemands de modérer leurs propos, expliquant qu'ils compliquaient le programme de privatisations qu'il tente de mettre en oeuvre et ses tentatives visant à restaurer la confiance en l'égard de la Grèce.

ats/bri

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L'UE ne doit pas rester "à l'arrêt"

Angela Merkel n'a pas confirmé des informations de presse faisant état de son désir d'un sommet européen pour préparer un nouveau traité. Mais elle a déclaré: "je ne demande pas de sommet, je demande juste depuis un certain temps que nous ne restions pas à l'arrêt" dans le processus de construction de l'Union européenne.

"Il s'agit de savoir maintenant quelles vont être les prochaines étapes", a-t-elle dit.

"Nous avons encore besoin de plus d'obligations communes", "de plus de cohérence" afin de diminuer les différences de compétitivité au sein de l'UE, a-t-elle jugé. "Cela va être notre mission des prochains mois".