La Cour suprême du Brésil a annoncé lundi avoir autorisé la reprise des travaux du barrage de Belo Monte, le troisième plus grand ouvrage de ce type en construction dans le monde, au coeur de l'Amazonie. Les chantier avait été stoppé le 14 août au motif que les Indiens de la région n'avaient pas été consultés.
Dans une décision préliminaire, le président du Tribunal suprême fédéral, Carlos Ayres Britto, a suspendu la décision du Tribunal régional fédéral de la première région, qui avait décidé la suspension des travaux. La Cour suprême a donné raison à l'avocat général Luis Inacio Adams qui représentait les intérêts de l'Etat brésilien.
Les travaux doivent reprendre "pour empêcher des dommages notables et irréparables du patrimoine public, de l'administration, de l'économie et de la politique énergétique brésilienne", avait plaidé Luis Inacio Adams.
502 km2 inondés
En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11'233 Mégawatts, soit 11% de la capacité installée du pays. En comparaison, la centrale nucléaire de Mühleberg produit 350 Mégawatts, soit 30 fois moins que le futur barrage brésilien.
Son édification entraînera l'inondation de 502 km2. Même si les terres des populations indiennes locales ne sont pas inondées, leur mode de vie risque d'être affecté car elles tirent leurs subsistance de la pêche.
Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux pour réduire les impacts négatifs de la construction. La première turbine devrait entrer en opération en 2015 et la dernière en 2019.
ats/char