Dix militants de Greenpeace, dont certains étaient déguisés en ours polaire, ont été interpellés mercredi lors d'une action de protestation devant le siège de Gazprom à Moscou pour dénoncer les projets de forage du géant russe dans l'Arctique, a indiqué l'ONG.
"La protestation s'est terminée devant les bureaux de Gazprom. La police a interpellé les manifestants pour avoir participé à un rassemblement non autorisé", a déclaré un membre de Greenpeace, Roman Dolgov.
"Vos forages tuent l'Arctique"
Les militants de l'ONG s'étaient réunis dans la matinée devant le siège social du géant gazier afin d'en bloquer l'accès. Quatre d'entre eux, déguisés en ours polaires, se sont roulés dans de la neige artificielle répandue devant les locaux et ont brandi des pancartes où était écrit "Miller, votre forage tue l'Arctique", en référence au patron de Gazprom Alexeï Miller. D'autres s'étaient enchaînés à des barrières.
Les militants, qui venaient de cinq pays (Russie, Allemagne, Autriche, Pologne et Hongrie), sont parvenus à bloquer l'accès des bureaux durant près d'une heure.
Une campagne mondiale
L'un des militants, Piotr Dankowski, a précisé être venu de Varsovie, en Pologne, pour participer à cette action."C'était une protestation pacifique mais c'est la Russie et je pense que vous ne pouvez pas manifester ainsi et ne pas vous faire arrêter", a-t-il déclaré par téléphone depuis le poste de police.
L'ONG a multiplié récemment les actions en Russie pour dénoncer les dangers de l'exploitation de l'Arctique, une immense zone dont les réserves sont très convoitées.
afp/jgal
Gazprom affirme respecter les règles
Le géant russe Gazprom a assuré mercredi respecter les normes des pays où il opère, après l'annonce de l'ouverture d'une enquête par la Commission européenne, qui le soupçonne d'entrave à la concurrence et de manipulation des prix dans plusieurs pays.
"Gazprom prête une grande attention au respect de toutes les normes du droit international et de la législation des pays où (il) mène ses activités", a écrit le groupe russe dans un communiqué.
"Le travail du groupe Gazprom sur le marché de l'Union européenne, y compris concernant l'établissement des prix du gaz, correspond aux normes utilisées par les autres producteurs et exportateurs de gaz", a ajouté le groupe.
Gardienne de la concurrence en Europe, la Commission soupçonne notamment Gazprom d'avoir "empêché la diversification de l'approvisionnement en gaz" dans plusieurs pays et "imposé à ses clients des prix du gaz injustifiés en les liant aux prix du pétrole".
Les pays concernés sont la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Bulgarie, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie, avait précisé Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen chargé de la Concurrence.