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La Russie presse l'ONU d'adopter un accord favorable à al-Assad sur la Syrie

Alors que les combats font toujours rage sur le terrain, la Russie soutient une solution diplomatique favorable à Bachar al-Assad. [Manu Brabo]
Alors que les combats font toujours rage sur le terrain, la Russie soutient une solution diplomatique favorable à Bachar al-Assad. - [Manu Brabo]
La Russie, fidèle allié de Damas, a annoncé samedi qu'elle allait pousser le Conseil de sécurité de l'ONU à approuver l'accord de Genève sur les principes d'une transition en Syrie. L'armée a elle infligé un revers aux rebelles dans la bataille stratégique d'Alep (nord).

Alors que les initiatives diplomatiques ont pour le moment toutes échoué à mettre un terme à la spirale de la violence en Syrie, qui a fait 26'000 tués en près de 18 mois, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a indiqué samedi que "la Russie plaidera pour que le Conseil de sécurité approuve le communiqué de Genève" lors d'une réunion fin septembre.

Cet accord, adopté le 30 juin par le Groupe d'action sur la Syrie, fixe des principes pour la transition dans ce pays, mais sans appeler au départ du président Bachar al-Assad. La Russie a bloqué à trois reprises avec la Chine des résolutions occidentales à l'ONU menaçant le régime de sanctions.

Consensus sur des sanctions

A Chypre, où les ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis durant deux jours, un "consensus" s'est par ailleurs dégagé "sur l'augmentation des sanctions contre la Syrie", selon la cheffe de la diplomatie chypriote Erato Kozakou-Marcoullis.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a évoqué de son côté le principe du "devoir d'ingérence" si aucun point d'ancrage ne peut être trouvé au Conseil de sécurité avec la Russie et la Chine.

En visite ensuite dans le vaste camp de réfugiés syriens à Zaatari, en Jordanie, leur homologue allemand Guido Westerwelle a estimé qu'il fallait "isoler le régime d'Assad". Après l'échec de son prédécesseur Kofi Annan, le médiateur international Lakhdar Brahimi se rendra de son côté dimanche au Caire pour des entretiens avec la Ligue arabe. Il souhaite aller à Damas dans les jours suivants, a indiqué son porte-parole.

agences/vkiss

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Eau coupée à Alep

Sur le terrain, après environ 20 heures de combats, les forces loyalistes ont repoussé avec des chars et des hélicoptères une attaque rebelle contre une caserne à Hanano, dans l'est d'Alep, où ils avaient réussi à entrer vendredi. La destruction d'une canalisation samedi dans cette même zone privait une grande partie de la ville - la moitié selon des habitants - d'eau potable samedi soir. Des militants ont accusé l'aviation d'avoir "détruit le principal acheminement d'eau potable de la ville", tandis que la Compagnie des eaux a expliqué qu'il était impossible d'envoyer une équipe sur les lieux.

Au total, les violences ont fait au moins 80 tués - 25 civils, 19 rebelles et 36 soldats - samedi en Syrie, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui avait fait état de 136 tués vendredi. Le conflit a aussi fait des victimes en Irak. Une fillette a été tuée et quatre autres personnes blessées par des obus syriens près de la frontière, selon des sources militaire et médicale.