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La surveillance internationale du Kosovo est terminée

Les forces de sécurité kosovares prêtes à accueillir le Nobel de la Paix Martti Ahtisaari à l'aéroport de Pristina ce lundi.
Les forces de sécurité kosovares prêtes à accueillir le Nobel de la Paix Martti Ahtisaari à l'aéroport de Pristina ce lundi.
Le Kosovo a accédé lundi à sa pleine souveraineté. Le Groupe d'orientation sur le Kosovo a annoncé mettre un terme à sa surveillance.

"La surveillance du Kosovo est finie", a annoncé le diplomate néerlandais Peter Feith, au nom du Groupe d'orientation sur le Kosovo (ISG). Avec cette annonce, le pays accède à sa "pleine souveraineté" tel qu'annoncé le 2 juillet à Vienne, lors de la 15e et avant-dernière réunion du Groupe.

"Nous allons nous rendre au Parlement pour informer les députés du fait que le Groupe d'orientation sur le Kosovo a décidé de mettre fin à la surveillance de l'indépendance" du Kosovo, proclamée en 2008, a précisé le diplomate.

Nord du pays pas contrôlé

Sur le terrain, la souveraineté du gouvernement kosovar n'est pas entière, car il ne contrôle pas le nord du territoire. La Serbie encourage les 120'000 Serbes, qui représentent 6% de la population et vivent essentiellement dans le nord du Kosovo, à braver les autorités de Pristina.

La décision de l'ISG ne change rien aux missions de l'Office Eulex de police et de justice de l'Union européenne, dont le mandat vient d'être prolongé jusqu'en 2014, et de la Force de l'Otan au Kosovo (Kfor).

afp/bri

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De la guerre à l'indépendance

La majorité albanaise kosovare a unilatéralement proclamé son indépendance de la Serbie en 2008, conséquence ultime du conflit de 1998-1999 entre la guérilla indépendantiste kosovare et les forces serbes.

Au printemps 1999, pour mettre fin à la répression des forces serbes contre la guérilla indépendantiste kosovare albanaise, l'Otan avait mené des raids aériens au Kosovo et en Serbie qui se sont traduits par le départ des force serbes du Kosovo.

Puis un médiateur de l'ONU, le Finlandais Martti Ahtisaari, avait fait adopter un processus d'accession à l'indépendance du Kosovo, "sous surveillance internationale", notamment avec une administration sur place de la communauté internationale.

L'indépendance du Kosovo a été reconnue par quelque 90 pays. Mais lundi encore, le Premier ministre serbe, Ivica Dacic, a réitéré que la Serbie ne reconnaissait pas l'indépendance du Kosovo, "qu'elle soit supervisée ou non-supervisée".

L'ISG dans le détail

Le Groupe d'orientation sur le Kosovo (ISG) rassemble les pays ayant soutenu l'indépendance du Kosovo, dont les Etats-Unis, plusieurs Etats de l'Union européenne et la Turquie.