Un "grand nombre d'explications" du quadruple homicide de Chevaline se trouvent en Grande-Bretagne, a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.
Le magistrat, ainsi que l'un des juges d'instruction, se rendra jeudi en Grande-Bretagne afin de travailler en "étroite collaboration" avec les enquêteurs britanniques.
Fillette pas entendue
"La fillette n'a toujours pas été entendue", avait indiqué plus tôt ce mercredi matin le service information de la gendarmerie française.
Les enquêteurs attendent beaucoup de l'audition de la fille aînée du couple britannique.
Gravement blessée, la fillette de sept ans est la seule témoin à pouvoir peut-être décrire la scène de la tuerie, alors que sa petite soeur de quatre ans cachée pendant huit heures dans la voiture, "a entendu, mais rien vu", selon le procureur.
L'enquête continue en Grande Bretagne
En Grande-Bretange, la police poursuivait mercredi la fouille systématique de la maison anglaise de la famille al-Hilli victime de la tuerie.
Les policiers ont continué leur va-et-vient dans la maison de Claygate, emportant des pièces à conviction à des fins d'examen.
agences/mre
Les trois pistes étudiées
Trois pistes "essentielles" sont étudiées a annoncé le procureur Eric Maillaud.
"Trois grands axes sont à privilégier: le métier, la famille, l'Irak", a-t-il insisté, soulignant la difficulté de les hiérarchiser.
"Il y a la piste du conflit familial entre les deux frères", le père de famille Saad al-Hilli et son frère Zaid, "sur fond d'argent ou d'héritage, on ne sait pas encore exactement", a-t-il dit.
"On a des éléments concernant ce conflit financier (...), dont le frère en Grande-Bretagne nie l'existence" en assurant qu'il s'entendait "bien" avec Saad al-Hilli.
"On a la piste de la profession d'ingénieur de M. al-Hilli et on a la piste de l'Irak, ses origines", a poursuivi le procureur.
Saad al-Hilli, 50 ans, Britannique d'origine irakienne, travaillait pour une société britannique de satellites.
Parmi les clients de cette société, pour laquelle la victime travaillait comme ingénieur contractuel depuis près de deux ans, figurent l'Agence spatiale européenne ESA et la NASA.