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La centrale nucléaire française de Fessenheim fermera en 2016

France: le président François Hollande a annoncé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim
France: le président François Hollande a annoncé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim / 12h45 / 1 min. / le 14 septembre 2012
Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire française, fermera au plus tard "à la fin de l'année 2016", a annoncé vendredi le président français François Hollande lors de la conférence environnementale qui se tient à Paris.

La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne du parc nucléaire français, sera fermée fin 2016, a annoncé vendredi François Hollande. L'annonce du président français, qui concrétise une promesse de campagne, intervient le même jour que la décision japonaise de sortir du nucléaire.

"La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence sur l'environnement.

Réduire la part du nucléaire

Le président français a rappelé son objectif de réduire la part du nucléaire dans l'électricité produite de 75% actuellement à 50% à l'horizon 2025.

François Hollande avait promis de fermer la centrale durant sa campagne. [KEYSTONE - Jacky Naegelen]
François Hollande avait promis de fermer la centrale durant sa campagne. [KEYSTONE - Jacky Naegelen]

"Nous devons même en faire un exemple de démantèlement réussi, de façon à ce que les centrales qui viendront à expiration dans de nombreux pays du monde et qui appelleront des technologies maîtrisées puissent être là encore une opportunité pour l'industrie nucléaire française".

Début septembre, la ministre française de l'Ecologie et de l'Energie avait indiqué que Fessenheim serait fermée "le plus tôt possible et au plus tard en 2017".

Promesse de campagne

Le débat autour de la fermeture de la plus ancienne centrale de France, située au bord du Rhin, face à l'Allemagne, et à 40 kilomètres de Bâle, en Suisse, a été relancé après un incident de nature chimique sur le site. Deux salariés ont été légèrement blessés début septembre lors de la manipulation d'un produit chimique dans un bâtiment auxiliaire situé près des deux réacteurs. 

François Hollande s'est engagé durant la campagne électorale à fermer Fessenheim d'ici à 2017, quand l'installation aura 40 ans. Mais il n'a pas pas prévu de fermer d'autres centrales d'ici 5 ans.

agences/jgal

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Satisfaction du gouvernement jurassien

C’est la satisfaction qui prédomine dans le canton du Jura après l’annonce ce matin par le président français François Hollande.

En mars 2011, l’exécutif jurassien s’était associé aux gouvernements de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne pour demander la fermeture de la plus vieille des centrales nucléaires françaises, située à 60 kilomètres à vol d’oiseau du canton du Jura.

Antinucléaire convaincu, le ministre jurassien de l'environnement et de l'équipement Philippe Receveur se réjouit de cette annonce.

Premier chapitre écologique pour François Hollande

Le président français François Hollande, peu disert sur les sujets environnementaux depuis son arrivée au pouvoir, ouvre ainsi le chapitre écologique de son quinquennat.

Cette conférence de deux jours sur l'avenir énergétique et environnemental de la France est qualifié de "vrai test" par plusieurs ONG et devrait fixer une nouvelle feuille de route "verte" cinq ans après le Grenelle de l'environnement.

Dès l'ouverture, le chef de l'Etat a annoncé -outre la fermeture de Fessenheim- le rejet des sept demandes de permis d'exploitation de gaz de schiste déposés auprès de l'Etat, affirmant que "dans l'état actuel de nos connaissances", "personne ne peut affirmer" que l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique est "exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement".

Le président français a également prôné une réduction de 40% des gaz à effet de serre à l'horizon 2030 et de 60% en 2050 à l'échelon européen et, si possible, mondial, pour lutter contre le réchauffement climatique qui menace la planète.

François Hollande entend aller plus loin que ce qui est déjà prévu par l'Union européenne, dont les Etats membres se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2 de 20% en 2020.