Marc Dutroux, 55 ans, a introduit jeudi une demande de libération surveillée, seulement quelques semaines après la libération anticipée de son ex-épouse et complice Michelle Martin, qui avait suscité une vive émotion en Belgique.
Ayant purgé 16 ans de prison, en comptant la détention préventive, il pourra dans quelques mois introduire une demande formelle de libération conditionnelle, selon l'actuelle législation en vigueur.
Libération peu probable
Cette demande, qui va sans doute être perçue comme une provocation par beaucoup de Belges toujours traumatisés par la pire affaire criminelle de l'histoire du royaume, ne signifie pas qu'il retrouvera rapidement la liberté.
Il devrait pour cela obtenir un feu vert du directeur de la prison de Nivelles, où il est actuellement incarcéré, et celui du parquet, puis l'aval du Tribunal de l'application des peines (TAP).
Durcissement de la loi prévu
Le gouvernement belge a décidé début septembre de durcir les conditions de libération conditionnelle en prolongeant la période de sûreté pour les faits les plus graves. Ce durcissement de la loi devrait être voté par le parlement d'ici à la fin de l'année.
Marc Dutroux a été condamné en juin 2004 par la cour d'assises d'Arlon (sud-est) à la réclusion à perpétuité pour l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que la mort de quatre d'entre elles.
afp/mre