Le pape Benoît XVI a quitté Beyrouth dimanche soir, clôturant ainsi une visite de trois jours. Dans son dernier message, le chef de l'Eglise catholique a exhorté les Libanais à refuser tout ce qui pourrait les désunir et à opter pour la fraternité.
Au cours d'une messe devant quelque 350'000 fidèles, célébrée sur le front de mer à Beyrouth, le souverain pontife a appelé à une cohabitation pacifique des chrétiens et musulmans dans la société moyen-orientale.
A partir de l'estrade, couverte d'un tapis vert et entourée de cèdres (symboles du Liban) et d'oliviers (représentant la paix), le souverain pontife a lancé: "j'en appelle à la communauté internationale. J'en appelle aux pays arabes afin qu'en frères, ils proposent des solutions viables qui respectent la dignité de chaque personne humaine, ses droits et sa religion".
Émigration pas souhaitée
Dans son homélie, il a prié les chrétiens du Moyen-Orient de ne pas partir mais de s'engager pour la paix. Lors de la prière de l'Angelus qui a conclu la messe, le pape a demandé l'arrêt des violences au Moyen-Orient, et particulièrement en Syrie.
Le président Michel Sleimane, seul chef d'Etat chrétien du Moyen Orient et 300 évêques de 17 pays de la région étaient présents pour cette messe, où ont retenti des hymnes en arabe et en latin.
Pour son 2e voyage au Moyen-Orient, le pape, 85 ans, a été accueilli avec ferveur. Avant de monter à bord de son avion, il a été salué notamment par des représentants de toutes les communautés chrétiennes et musulmanes.
afp/bri/ptur