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La rentrée scolaire hautement perturbée en Syrie

Selon l'Unicef, plus de 2000 établissements ont été détruits ou endommagés, et des centaines d'autres utilisées comme abris. [Yazen Homsy]
Selon l'Unicef, plus de 2000 établissements ont été détruits ou endommagés, et des centaines d'autres utilisées comme abris. - [Yazen Homsy]
En Syrie, de nombreux élèves n'ont pas pu effectuer leur rentrée des classes en raison des combats. Les rebelles ont estimé que la mission de l'émissaire Lakhdar Brahimi, qui a discuté avec le président syrien la veille, est vouée à l'échec.

Au lendemain de la rencontre entre le président Bachar al-Assad et l'émissaire international Lakhdar Brahimi, des secteurs de la province de Damas, de Deraa (sud), d'Alep (nord), de Hama, Homs (centre) et Deir Ezzor (est) étaient la cible de raids aériens ou de l'artillerie lourde des forces du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Dix-huit civils et deux rebelles ont été tués à travers le pays, selon le bilan journalier provisoire de l'OSDH, alors que le pape vient de lancer un appel à la fin des violences. (Lire:  L'émissaire international Lakhdar Brahimi rencontre Bachar al-Assad et Le pape insiste sur la cohabitation pacifique au Moyen Orient)

Rentrée scolaire difficile

C'est dans ce contexte violent que l'année scolaire a débuté officiellement dimanche en Syrie. Mais dans plusieurs villes comme Alep, dans le nord du pays, aucune école n'a ouvert en raison de la guerre. Selon l'Unicef, plus de 2000 établissements ont été détruits ou endommagés, et des centaines d'autres utilisées comme abris.

Mais le ministère de l'Education affirme avoir pris toutes les mesures pour assurer "le bon fonctionnement de l'enseignement" dès le premier jour, a souligné l'agence officielle Sana. "Neuf cents écoles ont ouvert leurs portes dans la capitale", a indiqué Ammar Qaloo, un responsable de la préfecture de Damas. En tout, la rentrée concerne "plus de 5 millions d'élèves et de 385'000 instituteurs et employés", selon les médias officiels.

afp/bri

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Une mission vouée à l'échec

La mission de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi est vouée à l'échec, a affirmé dimanche un dirigeant rebelle. "Nous sommes sûrs que Brahimi va échouer comme les autres émissaires avant lui, mais nous ne voulons pas être tenus responsables de cet échec", a affirmé le chef du conseil militaire rebelle à Alep Abdel Jabbar al-Oqaidi.

"Nous sommes convaincus qu'il va échouer parce que la communauté internationale ne veut pas en réalité aider le peuple syrien", a-t-il expliqué, en référence des divisions internationales qui empêchent de sanctionner le régime de Damas.

Le colonel s'exprimait à la suite d'entretiens via Skype entre l'émissaire et des dirigeants rebelles comme lui-même, le colonel Qassem Saadeddine (porte-parole de l'Armée syrienne à l'intérieur), et le colonel Khaled Hobous (chef du conseil militaire rebelle de Damas).

"Nous avons discuté de la situation générale en Syrie, notamment des destructions occasionnées par le régime", a-t-il dit, précisant qu'il s'agit d'entretiens "préliminaires".