Au moins 11 soldats syriens ont été tués samedi dans des combats et des attaques rebelles contre des barrages dans la région d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins cinq rebelles ont également péri dans ces violents combats qui se déroulent depuis plusieurs heures dans les localités d'Orm et de Kafar Joum, dans l'ouest de la province d'Alep.
Des attaques rebelles ont été lancées contre des barrages à Abezmo, dans la même zone, où une femme a été tuée dans un bombardement. Ces localités se situent dans l'ouest de la province d'Alep, près de la frontière avec la Turquie.
Selon Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, le régime veut à tout prix éviter que les rebelles parviennent à connecter cette zone de la province d'Alep avec la province d'Idleb, car cela formerait une grande région insurgée à la frontière avec la Turquie, qui soutient la rébellion.
Bombardements à l'aube
A Alep, deuxième ville de Syrie, théâtre d'une bataille cruciale depuis deux mois, les quartiers de Katergi, Chaar, Sakhour, Hanano, Arkoub (est) et Marjé (sud) ont été bombardés à l'aube, rapporte de son côté l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants.
A Homs, troisième ville du pays où sont encore retranchés des rebelles dans plusieurs quartiers, au moins un soldat a trouvé la mort dans des affrontements aux abords de la vieille ville. Près de la cité, quatre soldats ont été tués dans une attaque contre leur véhicule.
Vendredi, les violences ont fait au total 142 morts selon l'OSDH, dont 88 civils, 32 soldats et 22 rebelles.
agences/hend
La France veut une zone d'exclusion aérienne
Alors qu'aucune issue n'est en vue pour ce conflit, qui a déjà fait 29'000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la France a relancé l'idée d'une zone d'exclusion aérienne, réclamée par l'opposition syrienne.
"Nous parlons avec tous nos partenaires, les Turcs, les Américains, les Britanniques et d'autres, mais nous n'avons pas pour le moment l'élan politique pour monter dans un proche avenir une zone d'exclusion aérienne", a déclaré un haut responsable français à Washington.
Un tel projet nécessite un feu vert du Conseil de sécurité, une hypothèse exclue compte tenu de l'opposition de la Russie et de la Chine.
L'idée d'une zone d'exclusion aérienne, réclamée par l'opposition syrienne pour empêcher les raids aériens des forces gouvernementales sur des quartiers tenus par les insurgés, avait déjà été évoquée au mois d'août par la communauté internationale.
La rébellion syrienne se déplace
Minée par des rivalités internes, la rébellion syrienne a annoncé samedi le transfert de son commandement central de Turquie voisine en Syrie.
Le commandement central de l'Armée syrienne libre (ASL) était installé depuis plus d'un an en Turquie, mais le chef de l'ASL ne précise pas dans quelle région il siégera en Syrie.
L'ASL est formée de déserteurs et de civils ayant pris les armes pour combattre les troupes du régime de Bachar Al-Assad.