Une foule d'environ 800 personnes hérissée de drapeaux japonais a défilé pacifiquement à Tokyo dans le quartier chic de Roppong, non loin de l'ambassade de Chine, pour dénoncer un "état brutal et fasciste".
"Nous ne céderons jamais face aux menaces militaires chinoises", criaient les manifestants, tout en dénonçant les manifestations, parfois violentes, contre le Japon qui se sont déroulées pendant une semaine dans plusieurs villes chinoises, dont la capitale Pékin.
Les manifestations anti-japonaises ont notamment contraint les trois plus grands constructeurs automobiles nippons, très implantés en Chine, à suspendre quelques jours totalement ou partiellement leurs activités.
Plusieurs semaines de tension
Depuis plusieurs semaines, Pékin et Tokyo se livrent à des démonstrations de force autour d'un petit archipel contrôlé par Tokyo mais revendiqué par la Chine. Les îles Senkaku, revendiquées par Pékin, sont situées à environ 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, et à 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon).
Trois des îles ont été achetées par le gouvernement japonais il y a environ deux semaines à leur propriétaire privé, une famille japonaise, ce qui a mis le feu aux poudres côté chinois.
afp/hend
Les répercussions des tensions sino-japonaises
Ces tensions sino-japonaises, qui inquiètent tant Washington que l'ONU, ont également des répercussions dans des domaines aussi divers que le sport, la culture et l'économie, avec des manifestations annulées et des contrôles tatillons des douanes chinoises selon des témoignages d'exportateurs japonais. Tout cela à une semaine du 40è anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et le Japon.