Modifié

Une ONG publie les "témoignages choquants" d'enfants syriens

Un enfant syrien dans le camp de réfugiés à Mafraq, en Jordanie. [Mohammad Hannon]
Un enfant syrien dans le camp de réfugiés à Mafraq, en Jordanie. - [Mohammad Hannon]
Une organisation internationale a publié les témoignages d'enfants témoins du conflit en Syrie. L'ONG Save the Children a par ailleurs averti mardi que de nombreux enfants étaient "traumatisés" par les violences qui secouent leur pays depuis plus de 18 mois.

L'ONG Save the children, basée au Royaume Uni, a publié des "témoignages choquants" recueillis dans des camps de réfugiés aux frontières de la Syrie, montrant que "des enfants ont été la cible d'attaques brutales, ont vu mourir leurs parents, frères, soeurs et d'autres enfants, ou été témoins voire victimes de tortures".

Le recueil de témoignages d'enfants syriens et de leurs parents ayant fui le conflit est intitulé "Untold atrocities" (Atrocités jamais racontées). Khalid par exemple, un adolescent de 15 ans, raconte avoir été torturé dans son ancienne école, transformée en lieu de détention et de torture, où il a été enfermé 10 jours, privé de nourriture, battu, pendu au plafond par les poignets.

Appel à une accélération

L'ONG a appelé les Nations Unies à accélérer leur travail d'enquête sur les violations des droits des enfants en Syrie. Elle a indiqué s'être vu refuser l'accès au territoire syrien, "mais la plupart des témoignages d'enfants corroborent les violations évoquées par les Nations Unies et des groupes de défense des droits de l'Homme ces derniers mois".

Save the children fournit un soutien psychologique à des milliers d'enfants réfugiés dans les pays voisins de la Syrie, pour les aider à se reconstruire.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui s'appuie sur un réseau de militants à travers la Syrie, estime qu'au moins 29'000 personnes ont péri depuis le début mi-mars 2011 du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, qui s'est militarisé face à la répression. Parmi les morts, plus de 2000 sont des enfants, selon l'OSDH.

afp/hend

Publié Modifié