Des combats d'une ampleur "sans précédent" ont éclaté jeudi après-midi dans la ville d'Alep après l'annonce par les rebelles du lancement d'une bataille décisive pour le contrôle de la deuxième ville de Syrie. Ils ont fait rage jusqu'à vendredi matin, avant de baisser en intensité en début d'après-midi.
Cinq civils et cinq rebelles ont péri vendredi dans les combats et les bombardements, selon un bilan provisoire de l'OSDH.
"Il faut des bombes et nous n'en avons pas"
"Sur le front de Salaheddine (sud-ouest), nous avons pris une des bases de l'armée régulière. Au moins 25 soldats ont péri dans cette attaque", a rapporté Abou Fourat, l'un des dirigeants de la brigade al-Tawhid, la plus importante unité rebelle d'Alep.
A Salaheddine, les rebelles ont progressé avant de se replier, faute de munitions, selon Abou Fourat. "Pour mener une guérilla de rue, il faut des bombes et nous n'en avons pas", a-t-il déploré.
Le nouvel objectif des rebelles est désormais la mosquée des Omeyyades d'Alep, sur la ligne de front au coeur de la vieille ville. Des combats se poursuivaient à la mi-journée aux abords de l'édifice religieux, a constaté l'AFP.
Selon Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, les combattants insurgés, originaires de toutes les régions syriennes, ont fait venir "des renforts et des équipements" pour faire face à la puissance de feu des forces gouvernementales. Rebelles et troupes régulières se disputent depuis le 20 juillet le contrôle de la capitale économique du pays, qui était auparavant restée à l'écart de la contestation.
afp/jzim/olhor
Le gouvernement sécurise des armes chimiques
Le gouvernement syrien a déplacé des armes chimiques pour les sécuriser alors qu'il est en guerre contre les rebelles, a rapporté vendredi le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta.
"Nous avons des informations selon lesquelles sur certains sites il y a eu des déplacements (...) afin de mieux sécuriser les armes chimiques", a déclaré le ministre américain lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue canadien Peter MacKay.
Aide de 45 millions de dollars des Etats-Unis
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé vendredi une nouvelle aide à destination de l'opposition civile syrienne d'un montant de 45 millions de dollars.
Sur cette somme, 30 millions de dollars seront affectés à l'aide humanitaire --portant le montant total du soutien américain à 130 millions de dollars-- et 15 millions seront destinés à l'opposition civile, a-t-elle annoncé lors d'une rencontre du groupe des Amis de la Syrie en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
La crise humanitaire s'aggrave
La situation humanitaire en Syrie s'est rapidement détériorée en septembre alors que la violence continue de faire rage.
Alep, Damas, Homs, Deir Ezzor, Damas-Campagne sont les endroits les plus durement touchés, a affirmé vendredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par les combats, et bon nombre qui avaient déjà abandonné leurs maisons ont dû se déplacer une nouvelle fois, a souligné l'organisation humanitaire.