Le gouvernement japonais a démissionné lundi dans le cadre d'un vaste remaniement prévu par le Premier ministre, Yoshihiko Noda. Remaniement qui intervient avant des élections législatives anticipées et en plein conflit diplomatique avec la Chine.
"Le Premier ministre nous a annoncé aujourd'hui qu'il allait remanier son gouvernement. Tous les ministres ont donc démissionné", a expliqué le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura, lors d'une conférence de presse.
Un texte controversé
Récemment réélu à la tête du mouvement au pouvoir, le Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche), Yoshihiko Noda devrait annoncer sa nouvelle équipe dans la journée. Il espère doper sa popularité qui a fondu après l'adoption d'une loi prévoyant la hausse d'une taxe sur la consommation.
Afin d'obtenir l'adoption de ce texte controversé, il a promis à l'opposition de droite qu'il convoquerait des élections législatives anticipées "dans un proche avenir".
Le ministère des Finance au centre du remaniement
D'après la presse, le ministère des Finances serait le principal concerné par ce remaniement. Son titulaire, Jun Azumi, devrait troquer son portefeuille contre le poste de secrétaire général du PDJ, une responsabilité cruciale au sein de l'appareil au moment où la majorité prépare des élections en position difficile.
Il devrait être remplacé par Koriki Jojima, un député peu connu du grand public qui a oeuvré en coulisse à la hausse de la taxe sur la consommation. Sa nomination constituerait une surprise car la presse avait évoqué la semaine dernière le nom de l'expérimenté Katsuya Okada, actuel vice-premier ministre, pour remplacer Jun Azumi.
Le ministre des Finances aura pour tâche immédiate d'accueillir les assemblées générales annuelles du FMI et de la Banque mondiale, prévues en fin de semaine prochaine à Tokyo.
ats/aduc