Alors que le président américain Barack Obama et son adversaire républicain Mitt Romney vont s'affronter mercredi soir lors d'un premier débat, le vice-président américain Joe Biden a commis un impair et a surpris les commentateurs mardi. Il a affirmé que la classe moyenne avait été "accablée" au cours des quatre dernières années. Soit le temps passé à la Maison Blanche par "son" président Barack Obama.
Joe Biden, colistier du président démocrate pour l'élection présidentielle du 6 novembre, a commis cet impair alors qu'il accusait leur adversaire républicain Mitt Romney de vouloir baisser les impôts des plus riches au détriment de la majorité des Américains.
La classe moyenne dite accablée
"Comment peuvent-ils justifier (...) une augmentation des impôts pour la classe moyenne, qui a été accablée au cours des quatre dernière années?", s'est demandé Joe Biden, lors d'un rassemblement à Charlotte, en Caroline du Nord.
"Nous avons déjà vu ce film auparavant: des réductions d'impôts massives pour les riches, l'élimination des restrictions encadrant Wall Street, la liberté donnée aux banques d'écrire leurs propres règles. Nous savons où cela mène. Cela mène à la catastrophe pour les classes moyennes, cela mène à la Grande récession de 2008", a poursuivi Joe Biden.
Réaction républicaine immédiate
Le camp républicain a immédiatement réagi, voyant dans la sortie de Joe Biden un "aveu stupéfiant".
"Le vice-président Biden vient de dire que les classes moyennes, ces quatre dernières années, avaient été 'accablées'. Nous sommes d'accord", a lancé Paul Ryan, qui complète le "ticket" républicain, lors d'un déplacement électoral dans l'Iowa.
L'équipe d'Obama a accusé en retour les républicains de se livrer à une "attaque désespérée" en sortant les propos de Biden de leur contexte.
ats/aduc
Premier débat présidentiel
Le président américain Barack Obama et son adversaire républicain Mitt Romney s'affronteront mercredi soir au premier des trois débats présidentiels à Denver, dans l'Etat du Colorado. Ce duel sera un test de personnalité suivi par des dizaines de millions d'Américains.
Pour l'instant, Barack Obama est en position de force, avec 50% des intentions de vote contre 44% pour Mitt Romney, selon la dernière enquête de l'institut Gallup.
L'économie et l'emploi occuperont l'essentiel de la rencontre de 90 minutes, à partir de 21h00 locale (03h00 suisse jeudi). Plus de 50 millions de téléspectateurs devraient la suivre.