Publié

La ville syrienne d'Alep en proie à de violents combats

Alep est depuis juillet la proie de combats entre rebelles et armée syrienne. [Carlos Palma]
Alep est depuis juillet la proie de combats entre rebelles et armée syrienne. - [Carlos Palma]
Alors que les pires combats depuis juillet avaient lieu dimanche dans la ville syrienne Alep, l'armée turque a à nouveau riposté à des obus syriens tombés sur le village d'Akçakale, déjà touché la semaine passée.

Des combats d'une violence inouïe se déroulaient dimanche à Alep où les rebelles résistent depuis plus de deux mois aux troupes du régime pour le contrôle de cette ville stratégique. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état d'un bilan provisoire de 17 morts (7 civils et 10 rebelles).

Les plus violents avaient lieu dans les quartiers de Bab al-Hadid et Chaar (centre). "Ce sont les pires combats que nous ayons connus depuis le début de la bataille d'Alep", le 20 juillet, a affirmé un habitant.

Selon une source militaire à Alep, les forces régulières ont repoussé avant l'aube "une importante attaque" des rebelles contre la caserne de Hanano, objet d'une féroce bataille il y a trois semaines.

Village turc à nouveau touché

Par ailleurs, un obus tiré depuis la Syrie est tombé dimanche dans le village d'Akçakale, dans le sud-est de la Turquie, ont annoncé les chaînes de télévision turques. Aucune victime n'a été signalée. C'est dans ce même village que cinq civils avaient été tués mercredi dernier par des tirs syriens.

L'obus est tombé dans le jardin d'un bâtiment public, qui avait été au préalable évacué par les autorités, selon la chaîne d'information NTV.

L'artillerie turque déployée dans cette zone a immédiatement répliqué à ces tirs, car depuis l'incident de mercredi, l'armée répond coup pour coup aux tirs syriens qui touchent son territoire.

Proposition d'Ankara

Dans un entretien télévisé samedi soir, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a estimé que le vice-président syrien Farouk al-Chareh "est un homme de raison" et pourrait remplacer Bachar al-Assad à la tête d'un gouvernement de transition en Syrie pour arrêter la guerre civile. La Turquie appelle en effet au départ du "criminel Assad".

"Farouk al-Chareh n'a pas pris part aux massacres en Syrie. Personne d'autre que lui ne connaît mieux le système" en Syrie, a-t-il dit, en soulignant que l'opposition "est encline à accepter Chareh" comme futur dirigeant de l'administration syrienne.

Farouk al-Chareh, la personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir alaouite (branche du chiisme), est un homme de confiance du régime et a été pendant plus de 15 ans chef de la diplomatie.

  

  

afp/lan

Publié

Un attentat à Damas

Un attentat à la voiture piégée a visé dimanche le quartier général de la police à Damas, tuant un policier, selon les médias officiels.

Le Front al-Nosra a revendiqué la plupart des attentats suicide commis depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011 contre le régime de Bachar al-Assad, dont un à Damas en mai dernier qui avait coûté la vie à 55 personnes.