Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi soir des élections législatives anticipées "le plus tôt possible", soit en janvier ou février 2013, sur fond de tensions régionales et de divergences avec l'allié américain.
Pas de budget responsable
"J'ai décidé que, pour le bien de l'Etat d'Israël, il fallait aller devant les électeurs maintenant, le plus vite possible", a affirmé Netanyahu dans d'une brève allocution télévisée. Benjamin Netanyahu a expliqué qu'il avait pris sa décision après avoir consulté les "chefs des différents partis de la coalition" de droite au pouvoir et constaté qu'il lui était impossible de faire adopter "un budget responsable" pour 2013 avant la fin de l'année.
"Je demande au peuple un mandat renouvelé pour continuer à diriger l'Etat d'Israël", a demandé Netanyahu.
Sévères mesures d'austérité
Le projet de budget 2013 préparé par le ministre des Finances Youval Steinitz, prévoyait de sévères mesures d'austérité qui n'avaient pratiquement aucune chance d'être adoptées par les différents partis de la majorité à l'approche des élections programmées dans un an.
Selon les derniers sondages, "Bibi" Netanyahu est bien placé pour rester au pouvoir. Sa coalition, composée du Likoud (droite nationaliste), le parti dirigé par le Premier ministre, ainsi que de formations religieuses et ultra-nationalistes, est ainsi créditée d'une majorité de 66 sièges sur 120, selon un sondage du quotidien Haaretz publié fin septembre.
afp/olhor
Négociations de paix relancées?
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé mardi aux représentants de l'Union européenne (UE) qu'il recevait à Ramallah accepter les positions européennes sur le processus de paix comme base de reprise des négociations avec Israël.
Il se référait notamment aux positions de l'UE sur les lignes d'avant 1967 comme base de discussions et la "viabilité d'une solution à deux Etats".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rejette ces revendications et dit vouloir des négociations "sans condition préalable", en leur fixant pour objectif la reconnaissance d'Israël comme "Etat du peuple juif" et le maintien sous son contrôle d'une partie du futur Etat palestinien, des exigences refusées par les Palestiniens.