L'Eglise italienne devra désormais payer une taxe foncière sur tous les biens immobiliers hébergeant une activité rentable (restaurants, hôtels, etc..) même en cas d'utilisation mixte du bâtiment, à la fois commerciale et religieuse, a annoncé le gouvernement italien mardi soir.
L'exécutif risquait de se retrouver en porte-à-faux à la fois avec une opinion publique furieuse des avantages fiscaux dont bénéficie actuellement l'Eglise italienne et l'Union européenne qui a prié Rome de mettre fin à ce qui était considéré comme une anomalie.
Un patrimoine d'une valeur de 11 milliards de francs
Jusqu'alors l'Eglise italienne était assujettie à la taxe immobilière pour ses bâtiments exploités à des fins commerciales. Elle pouvait y échapper pour ses immeubles ayant double usage: commercial et non lucratif. Il suffisait jusqu'à présent qu'un hôtel soit doté d'une chapelle pour qu'il échappe à toute taxe foncière.
L'Eglise italienne gère un énorme patrimoine immobilier qui comprend d'innombrables églises, des milliers d'écoles, des universités, des cliniques privées, des maisons de retraite mais aussi des hôtels et des restaurants parfois de luxe et des centres sportifs. Au total, elle posséderait au moins 100'000 bâtiments d'une valeur de 9 milliards d'euros (près de 11 milliards de francs).
agences/mre