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L'Eglise italienne sera taxée sur ses activités immobilières rentables

Les impôts toucheront des propriétés ayant des activités rentables, comme le couvent de Santa Brigida à Rome qui propose également des chambres à louer. [Google Street View]
Les impôts toucheront des propriétés ayant des activités rentables, comme le couvent de Santa Brigida à Rome qui propose également des chambres à louer. - [Google Street View]
L'Eglise italienne devra dès 2013, et pour la première fois, payer des impôts sur ses activités immobilières générant des profits, y compris certaines propriétés exemptées jusqu'à présent.

L'Eglise italienne devra désormais payer une taxe foncière sur tous les biens immobiliers hébergeant une activité rentable (restaurants, hôtels, etc..) même en cas d'utilisation mixte du bâtiment, à la fois commerciale et religieuse, a annoncé le gouvernement italien mardi soir.

L'exécutif risquait de se retrouver en porte-à-faux à la fois avec une opinion publique furieuse des avantages fiscaux dont bénéficie actuellement l'Eglise italienne et l'Union européenne qui a prié Rome de mettre fin à ce qui était considéré comme une anomalie.

Un patrimoine d'une valeur de 11 milliards de francs

Jusqu'alors l'Eglise italienne était assujettie à la taxe immobilière pour ses bâtiments exploités à des fins commerciales. Elle pouvait y échapper pour ses immeubles ayant double usage: commercial et non lucratif. Il suffisait jusqu'à présent qu'un hôtel soit doté d'une chapelle pour qu'il échappe à toute taxe foncière.

L'Eglise italienne gère un énorme patrimoine immobilier qui comprend d'innombrables églises, des milliers d'écoles, des universités, des cliniques privées, des maisons de retraite mais aussi des hôtels et des restaurants parfois de luxe et des centres sportifs. Au total, elle posséderait au moins 100'000 bâtiments d'une valeur de 9 milliards d'euros (près de 11 milliards de francs).

agences/mre

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